C’est désormais officiel, Xabi Alonso est de retour dans la capitale espagnole. L’ancien milieu défensif du Real Madrid, entre 2009 et 2014, succède à Carlo Ancelotti sur le banc des Merengue à compter du 1er juin, a fait savoir le club espagnol, dimanche 25 mai dans un communiqué. Pas vraiment une surprise : le nom du technicien basque de 43 ans revenait avec insistance depuis plusieurs semaines, avec la confirmation de son départ du Bayer Leverkusen en fin de saison, le 9 mai, puis de celui de l’Italien vers le Brésil pour prendre les rênes de la sélection nationale, le 12.
Champion du monde (2010) et d’Europe (2008, 2012) avec l’Espagne, Xabi Alonso n’a laissé que des bons souvenirs au Real Madrid, avec lequel a tout gagné – Ligue des champions (2014), Liga (2012), Coupe du roi (2011, 2014), Supercoupe d’Espagne (2012) et Supercoupe d’Europe (2014). Et ça tombe plutôt bien, car l’équipe est en pleins doutes après un exercice 2024-2025 compliqué, conclu sans aucun trophée majeur – ce qui n’était plus arrivé depuis la saison 2020-2021.
Xabi Alonso, qui a raccroché les crampons en 2017, s’est rapidement reconverti en entraîneur, suivant l’exemple de son père et de son ami d’enfance Mikel Arteta, aujourd’hui à la tête d’Arsenal. Il débute sur le banc de l’équipe B de la Real Sociedad (2019-2022) avant de prendre en charge, en octobre 2022, le Bayer Leverkusen. La formation de Rhénanie-du-Nord-Westphalie est alors affublée du sobriquet « Neverkusen » pour sa propension à échouer tout près du sacre. Un surnom dont elle se débarrassera dès la deuxième saison du basque sur le banc, en remportant le tout premier titre de champion d’Allemagne de son histoire. Mieux, sous sa houlette, le club enchaîne une série de 51 matchs sans défaite, toutes compétitions confondues ; un record en Europe.
Si l’exercice 2024-2025 aura été plus contrasté pour le coach – la deuxième place en Bundesliga, des éliminations en huitièmes de finale de la Ligue des champions et en demi-finales de la Coupe d’Allemagne, sa méthode continue de séduire. « Il sait comment marche un vestiaire, il fait confiance aux joueurs, il nous consulte beaucoup, il n’est pas sur notre dos en permanence », résumait le milieu du Bayer Leverkusen Amine Adli à l’Agence France-Presse.
Au Real, un collectif déséquilibré
Très présent lors des séances d’entraînement, l’intéressé explique avoir « beaucoup appris » de ses passages par le Liverpool de Rafael Benitez, le Real Madrid d’Ancelotti et le Bayern Munich de Pep Guardiola. Nombreux sont les observateurs à louer son intelligence tactique et le travail réalisé à Leverkusen. Grâce à une discipline collective exigeante, impliquant notamment chaque joueur dans le pressing haut, il est parvenu à structurer une équipe aussi solide en défense que capable de se projeter très rapidement sur le but adverse.
Mi-mai, l’ancien sélectionneur de la Roja Vicente del Bosque déclarait sur la radio Cadena Ser que Xabi Alonso était « l’un des joueurs [qu’il] voyai[t] le plus comme un entraîneur potentiel », tandis que Carlo Ancelotti estimait qu’il avait « toutes les qualités » pour devenir un « grand » coach.
Au Real Madrid, Xabi Alonso devra d’abord réorganiser son groupe. Le départ de Toni Kroos, métronome du jeu madrilène, en 2024, a laissé un grand vide dans un collectif déséquilibré par les blessures de ses cadres en défense et l’empilement d’attaquants de classe mondiale, dont le Français Kylian Mbappé.
Engagé jusqu’à la fin de la saison 2027-2028, l’entraîneur aura l’occasion de faire ses premières gammes avec les Merengue dans les prochaines semaines à l’occasion de la Coupe du monde des clubs – du 14 juin au 13 juillet aux Etats-Unis.