- Six personnes soupçonnées d’avoir aidé Mohamed Amra dans sa cavale ont été interpellées la semaine dernière.
- Ces quatre hommes et deux femmes ont été arrêtés au Havre, à Rouen et dans les Yvelines.
- Trois ont été mis en examen, dont deux ont été placés en détention provisoire.
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Mohamed Amra arrêté après 9 mois de cavale
Une affaire tentaculaire aux ramifications interminables. Selon les informations de TF1/LCI, six nouvelles personnes ont été interpellées dans l’enquête concernant l’évasion de Mohamed Amra la semaine dernière après que les policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisée (OCLCO) ont organisé un nouveau coup de filet lundi 26 mai, au Havre, à Rouen et dans le département des Yvelines.
Quatre hommes et deux femmes ont été interpellés. Il s’agit de personnes décrites comme proches du rappeur Koba La D, déjà mis en examen dans ce dossier. Elles sont soupçonnées d’avoir eu un rôle de gestionnaire d’argent dans l’organisation de la cavale de Mohamed Amra avant son interpellation en Roumanie.
Sollicité, le parquet de Paris confirme auprès de TF1/LCI que « les juges d’instruction se sont vus présenter trois individus dans le cadre de cette affaire le 28 mai dernier. Tous les trois ont été mis en examen, deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, tandis que le troisième a été placé sous contrôle judiciaire. »
Une attaque ultraviolente
Le 14 mai 2024, Mohamed Amra, originaire de Seine-Maritime et surnommé « La Mouche »
, se trouvait dans un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville (Eure) quand un commando l’a libéré dans une attaque ultraviolente. Deux agents pénitentiaires, Fabrice Moello, 52 ans, et Arnaud Garcia, 34 ans, ont été tués lors de cette attaque. Il s’agit des premiers morts en service de l’administration pénitentiaire depuis le 11 septembre 1992.
Mohamed Amra était ensuite parti en cavale pendant neuf mois, mais avait été arrêté le 22 février à Bucarest en Roumanie, puis remis à la France.
Au moins trente-huit personnes, dont Mohamed Amra, sont mises en examen dans ce dossier tentaculaire portant sur la préparation, l’évasion et la cavale.
Ces mises en examen sont intervenues quelques jours avant que l’on apprenne que Mohamed Amra doit être extrait de sa cellule de la prison ultrasécurisée de Condé-sur-Sarthe la semaine prochaine pour être entendu.
L’interrogatoire du narcotrafiquant, âgé 31 ans et poursuivi notamment pour « meurtres en bande organisée en récidive », doit se tenir dans le bureau des juges d’instruction de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco), au tribunal de Paris.
Crainte concernant une possible extraction
Cette extraction a provoqué la colère de syndicats pénitentiaires. Car c’est lors d’une précédente extraction pour être entendu, que Mohamed Amra, multirécidiviste déjà détenu pour d’autres affaires judiciaires, s’était fait la belle et que les deux agents pénitentiaires avaient perdu la vie et que trois autres avaient été grièvement blessés. Les syndicats demandent que le détenu soit entendu en visio.
