Après une première année difficile à Downing Street, le premier ministre travailliste, Keir Starmer, et sa chancelière de l’Echiquier, Rachel Reeves, ont saisi mercredi 11 juin l’occasion de la spending review, l’allocation budgétaire par grands postes de dépenses d’ici à 2029, pour tenter de relancer une popularité en chute libre. La veille, Rachel Reeves avait préparé le terrain, confirmant renoncer à la toute première mesure qu’elle avait prise en arrivant à la chancellerie en juillet 2024 : la suppression d’une allocation énergie pour les retraités. Cette suppression, affectant 11 millions de Britanniques, a contribué aux catastrophiques résultats du Parti travailliste aux élections locales du 1er mai. Ce scrutin a confirmé que le parti d’extrême droite Reform UK est désormais le choix préféré des classes populaires.
Mercredi, la chancelière de l’Echiquier a annoncé plus de 110 milliards de livres sterling d’investissements, pour financer une nouvelle centrale nucléaire (Sizewell C, dans le Suffolk) et la remise à niveau de nombreuses liaisons ferroviaires dans le centre et le nord de l’Angleterre, négligées par les gouvernements conservateurs précédents. Le NHS, le totémique système de santé britannique, bénéficiera d’une injection supplémentaire de presque 30 milliards de livres par an pour son fonctionnement. La défense, troisième grande priorité du cabinet Starmer, voit aussi son budget augmenter comme prévu à 2,6 % du produit intérieur brut (PIB) du pays d’ici à avril 2027 (11 milliards de livres additionnels par an).
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