Un traumatisme à la tête, des marques de strangulation, des bleus sur les épaules, les mains, les jambes, du sang suintant du nez et de la bouche. Le corps d’Albert Ojwang a été retrouvé sans vie dans sa cellule de garde à vue dimanche 8 juin, quelques heures après que l’arrestation du blogueur de 31 ans à son domicile, dans le comté d’Homa Bay, dans l’ouest du Kenya.
Les forces de l’ordre, qui reprochaient au jeune homme d’« avoir terni » le nom d’Eliud Lagat, le numéro 2 de la police kényane, dans un post sur Internet, ont évoqué dans un premier temps une tentative de suicide et affirmé que M. Ojwang s’était volontairement cogné le crâne contre le mur de sa cellule.
Mais la nature des blessures et l’autopsie du corps viennent contredire cette version. « Il y avait également de multiples lésions de tissus mous réparties sur tout le corps. (…) Il s’agissait de lésions infligées de l’extérieur », note Bernard Midia, l’un des médecins ayant participé à l’examen du corps d’Albert Ojwang, mardi 10 juin, à la morgue de Nairobi. La direction de la police a fait savoir lundi 9 juin que les hommes en poste au commissariat central de Nairobi la nuit de la mort du blogueur avaient été suspendus.
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