A l’instar de nombreux élèves de 1re, la fille de Lydie Bizouarne aborde l’épreuve de français, organisée vendredi 13 juin en ouverture du baccalauréat 2025, avec un nœud de stress au creux du ventre. Mais pour cette lycéenne de Caen, la traditionnelle appréhension de l’examen se double de l’angoisse d’avoir dû s’y préparer sans enseignant de français durant une partie de l’année scolaire. En arrêt depuis la fin du mois de novembre 2024, sa professeure n’a pas été remplacée avant la fin du mois de février 2025.
« Ça a été source de beaucoup d’anxiété toute l’année », rapporte sa mère. L’enseignante contractuelle, qui assure le remplacement, n’a pas pu compenser tout le retard pris dans la préparation, notamment en méthodologie. « Comme ses camarades, ma fille se compare aux élèves d’autres classes : certains ont fait plus de dix entraînements au bac dans l’année, elle en a à peine fait deux », se désole cette fonctionnaire. Pour l’épreuve orale, comme cela est prévu dans ce type de situation, sa fille présentera une liste réduite à dix textes au lieu de seize, avec un mot explicatif de la direction du lycée. Pour l’écrit, en revanche, aucun aménagement n’est possible. « Je lui ai dit de prendre la dissertation, parce que choisir le commentaire sans maîtriser la méthodologie, c’est trop dangereux », raconte la mère de l’élève, soucieuse des conséquences de ces mois sans cours sur l’avenir de sa fille.
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