La nouvelle est tombée avec brutalité, jeudi 12 juin à 20 heures : à la suite du conseil des ministres qui s’est tenu le même jour, Bruno Maquart a été débarqué de la présidence d’Universcience, l’établissement public qui coiffe depuis 2009 le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie.
Le choix de l’Elysée d’abréger le second mandat de Bruno Maquart relance l’inquiétude de la communauté scientifique autour de l’avenir du Palais de la découverte, dont la médiation est souvent présentée comme un modèle de sensibilisation. Une pétition publiée le 13 juin sur Change.org, signée par de nombreux scientifiques, rappelle que « les équipes d’Universcience, mais aussi de nombreux prestataires externes, œuvrent depuis cinq ans à la réouverture du Palais de la découverte, et d’importants budgets ont déjà été dépensés ». Dans une tribune au Monde publiée le même jour, une cinquantaine de représentants d’institutions scientifiques internationales ont appelé la France à garantir l’avenir du Palais de la découverte.
Après quatre ans de travaux et beaucoup de retard, ce fleuron des sciences installé en 1937 au sein du palais d’Antin, au Grand Palais sur la rive droite de la Seine, semblait enfin sur les rails. En février, Emmanuel Macron y avait donné un entretien télévisé en prologue au Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle. Ce teaser tombait à point avant la tenue, le 27 mars, d’une conférence de presse d’Universcience au libellé optimiste – « Il y a du nouveau sous le soleil » –, pour annoncer le festival Premières ondes et une exposition sur l’intelligence artificielle en partenariat avec le Quai des savoirs, à Toulouse.
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