Rien n’est simple, décidément, en matière de simplification. Après plus d’un an et demi de consultations, de tractations, de préparation, de débats parlementaires entamés, abandonnés puis repris dans la douleur, le projet de loi de simplification de la vie économique arrive enfin au bout de son laborieux parcours – qui avait commencé en avril 2024. L’Assemblée nationale a achevé, dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 juin, l’examen des plus de 2 700 amendements déposés. Le texte dans son ensemble doit faire l’objet d’un vote solennel des députés, mardi 17 juin, en fin d’après-midi.
Impossible, pourtant, de savoir précisément quelle loi sortira de ce long tunnel. Un texte facilitant la vie des entreprises, selon l’objectif initial ? Une arme anti-écologique de gros calibre, comme s’en inquiète la gauche ? Tout dépendra d’abord du vote de mardi. La droite et l’extrême droite devraient se prononcer en faveur du texte, qu’elles trouvent parfois trop timoré, mais dont la ligne libérale leur convient. La gauche, à l’inverse, tentera logiquement de faire obstacle à ce qu’elle considère comme une régression, notamment au sujet de l’environnement.
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