- Au troisième jour d’un conflit inédit entre l’État hébreu et Téhéran, les deux pays ont multiplié les frappes aériennes et les tirs de missiles, ce dimanche 15 juin.
- Dans la soirée, l’Iran a annoncé la mort du chef du renseignement des Gardiens de la Révolution, tué avec deux autres officiers par une frappe israélienne.
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Israël frappe massivement l’Iran, Téhéran riposte
Israël et l’Iran ont multiplié les frappes aériennes et les tirs de missiles, ce dimanche 15 juin, dans la soirée. Le chef du renseignement des Gardiens de la Révolution (l’armée idéologique de la République islamique d’Iran), Mohammad Kazemi, a été tué avec deux autres officiers par une frappe israélienne, selon l’agence de presse officielle Irna. « Trois généraux du renseignement, Mohammad Kazemi, Hassan Mohaghegh et Mohsen Bagheri ont été assassinés et sont tombés en martyrs »
, écrit Irna, citant un communiqué des Gardiens de la Révolution.
224 morts en Iran
L’escalade militaire entre les deux ennemis jurés a fait 13 morts en Israël depuis vendredi soir et au moins 224 en Iran, selon diverses sources. Israël a frappé, visant la capitale Téhéran, la ville de Machhad à l’extrême nord-est du pays, ainsi que « des dizaines »
d’installations de missiles dans l’ouest.
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz avait ordonné à ses forces armées d’émettre des avis d’évacuation à l’intention des habitants de Téhéran vivant près de sites de fabrication d’armement. Les systèmes de défense anti-aérienne de Téhéran et du sud-ouest de l’Iran ont ainsi été déclenchés dans la soirée de dimanche.
Une implication « possible » des États-Unis
Simultanément, des médias iraniens ont annoncé de nouveaux tirs de « missiles des Gardiens de la Révolution vers les territoires occupés »
, en référence à Israël, que Téhéran ne reconnaît pas. Les sirènes israéliennes ont retenti une nouvelle fois dimanche soir et la population a été appelée à descendre dans les abris. L’armée a reconnu que plusieurs zones en Israël avaient été « touchées »
. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a averti que l’Iran paierait « un prix très lourd pour le meurtre prémédité de civils »
.
Allié indéfectible d’Israël, le président américain Donald Trump a prévenu l’Iran que la première puissance militaire mondiale riposterait avec « toute sa force »
si elle était attaquée. L’impétueux milliardaire républicain a toutefois réaffirmé que son pays « n’avait rien à voir »
avec les opérations israéliennes, tout en disant « possible »
qu’il s’implique dans le conflit. Donald Trump s’est aussi dit « ouvert »
à ce que son homologue russe Vladimir Poutine, qu’il a eu au téléphone samedi, joue un rôle de médiateur entre Israël et l’Iran, allié de la Russie.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a plaidé pour un retour au calme « dans les prochaines heures »
et le Turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est entretenu avec Donald Trump, a appelé à « agir urgemment »
pour éviter un embrasement de toute la région.