- Le président israélien était l’invité de Darius Rochebin ce lundi 16 juin sur LCI.
- Isaac Herzog a justifié l’offensive par la menace nucléaire qui plane sur Israël.
- Mais il a également estimé qu’un changement de régime à Téhéran serait une bonne chose.
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Israël frappe massivement l’Iran, Téhéran riposte
« Nous ne demandons à aucun pays de nous aider à nous défendre »
, a déclaré Isaac Herzog sur LCI, « mais nous expliquons à tous nos alliés au monde libre que nous nous battons pour eux »
. Invité de Darius Rochebin ce lundi 16 juin, le président travailliste israélien a martelé que le sens de l’offensive lancée par Benyamin Netanyahou provenait de « la menace d’un Iran armé par l’arme nucléaire »
.
Il n’a cependant pas nié qu’un changement de régime à Téhéran pouvait être une conséquence collatérale appréciable. « C’est un État djihadiste aux frontières de l’Occident qui veut nous annihiler »
, a-t-il estimé, appelant « toutes les nations du monde libre pour qu’elles se tiennent à nos côtés dans ce conflit »
.
Il a rappelé que pour les Israéliens, la menace nucléaire est « imminente »
, si elle se matérialise aux mains d’un régime qui a promis leur destruction. « C’est quelque chose que nous n’accepterons pas »
, a-t-il martelé. « Si nous voulons aller vers la paix au Moyen-Orient, ça, ça veut dire limiter, éliminer le programme nucléaire iranien et leurs objectifs d’hégémonie dans la région
« , a résumé le président israélien.
Un changement de régime en Iran serait-il le vrai objectif de guerre, comme le suggèrent de nombreux observateurs ? « Ce n’est pas notre objectif, comme nous l’avons dit clairement »
, a assuré Isaac Herzog, « mais nous pensons que c’est une très bonne opportunité pour le peuple iranien de se lever, car le peuple iranien subit une oppression terrible depuis des décennies
« .
Éliminer Khamenei ?
Invité à se prononcer sur une possible élimination physique du guide suprême, Ali Khamenei, le président a préféré renvoyer la question à l’exécutif israélien. « Nous avons clairement dit que ce genre d’objectifs dépendent de nombreuses circonstances »
, a-t-il précisé. Interrogé sur la même hypothèse ce lundi soir au cours d’une interview sur la chaîne américaine ABC, le Premier ministre israélien a refusé d’exclure cette possibilité, estimant même que la mort de l’ayatollah Khamenei « mettrait fin au conflit »
.
Isaac Herzog a également mentionné la position d’Emmanuel Macron, qu’il juge « très claire sur la menace imminente du programme nucléaire iranien ces dernières années »
, espérant que les dirigeants du G7, réunis au Canada, se rallient à son analyse. « C’est une opportunité pour le monde libre de dire clairement que ce régime qui, depuis des décennies, soutient le terrorisme, et a provoqué tant de morts en raison de leur idéologie djihadiste dans le monde »
, a estimé le président israélien sur LCI.
« Empire du mal »
« Il faut éliminer l’empire du mal de Téhéran, qui a créé toutes ces guerres par procuration, et avancer vers une réalité de paix entre nous et les Palestiniens »
, a encore expliqué Isaac Herzog, après avoir rappelé le rôle de l’Iran dans le déclenchement de la guerre en Israël et le Hamas.
« Ce sont des guerres que nous n’avons pas cherchées, ce sont des guerres défensives »
, a rappelé le travailliste, « nous avons le droit à l’autodéfense »
. Quant à la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien par un pays tiers comme la France, « ce serait une énorme erreur », a-t-il estimé.
Enfin, Isaac Herzog a réitéré ses critiques quant à la fermeture de stands au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget, dont l’édition 2025 commençait ce lundi matin. « Nous étions choqués de voir que les pavillons israéliens étaient verrouillés pour qu’il n’y ait pas d’accès. (…) C’est comme créer un ghetto israélien de ne pas permettre aux entreprises israéliennes de montrer leur contribution à la défense du monde », a-t-il plaidé.
