Les pays africains producteurs de diamants et les leaders mondiaux de l’industrie se sont engagés mercredi 18 juin à consacrer 1 % de leurs revenus à la commercialisation des diamants naturels pour faire face à la concurrence des versions synthétiques, a annoncé le gouvernement angolais.
Les ministres du Botswana, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et de la République démocratique du Congo ont signé un accord sur ce nouveau projet lors de discussions à Luanda avec de grandes sociétés d’extraction de diamants, dont De Beers, a indiqué le ministère des ressources minérales dans un communiqué.
Le marché du diamant naturel subit la pression des ventes de pierres synthétiques, moins chères et dont la production ne prend que quelques semaines. « Par cet accord, les gouvernements, les producteurs et les autres acteurs de l’industrie s’engagent à verser l’équivalent de 1 % de leurs revenus annuels de ventes de diamants bruts au financement d’une initiative de marketing mondial menée par le Conseil du diamant naturel », a déclaré le ministre angolais des ressources minérales, Diamantino Azevedo, dans un communiqué.
« Rareté, authenticité et effet positif »
Le Conseil est une organisation à but non lucratif qui promeut les diamants naturels. Ce pacte constitue un « investissement stratégique dans l’avenir de notre industrie », a déclaré le ministre.
Il vise à « garantir que la prochaine génération de consommateurs soit bien informée de la rareté, de l’authenticité et de l’effet positif des diamants naturels sur les communautés et les pays producteurs », selon le communiqué.
On estime que l’Afrique produit environ 65 % des diamants bruts mondiaux. Le Botswana, où les pierres précieuses représentent 30 % du PIB et 80 % des exportations, se classe au deuxième rang mondial des producteurs après la Russie. L’Angola était le quatrième pays producteur mondial de diamants en 2023, selon l’organisme de réglementation du Processus de Kimberley, avec une valeur de production totale de plus de 1,5 milliard de dollars.