En période d’austérité, c’est un chiffre qui risque de faire parler. Un peu moins d’un an après l’ouverture des Jeux de Paris 2024, la Cour des comptes estime la facture publique de la « parenthèse enchantée » à quelque 6 milliards d’euros. Dans une note d’étape thématique publiée lundi 23 juin – date officielle de la « journée olympique » –, et intitulée « Les dépenses publiques liées aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 : premier recensement », les magistrats financiers estiment le concours de l’Etat et des collectivités publiques pour l’organisation des Jeux à 2,77 milliards d’euros et celui pour les infrastructures à 3,19 milliards, soit 5,96 milliards d’euros au total. C’est un montant deux fois supérieur au chiffrage présenté dans le projet de loi de finances 2025.
S’agissant du premier type de dépenses, la Cour évalue à près de 1,44 milliard d’euros les dépenses publiques de sécurité, prises en charge à 95 % par l’Etat (35 000 policiers et gendarmes mobilisés au quotidien pendant les JO, militaires de l’opération sentinelle, etc.). Les transports représentent, quant à eux, 570 millions d’euros, « dont 335 millions au titre des renforts d’offres financés à 83 % par la RATP et la SNCF », écrit l’institution de la rue Cambon dans son rapport d’étape de 56 pages.
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