De quelque côté que l’on se tourne, la France est renvoyée à une forme d’impuissance qui n’est pas de nature à contrer le pessimisme fondamental tenant lieu depuis des années de ciment collectif à ses habitants. Tous les efforts déployés ces dernières semaines sur la scène internationale par le président de la République pour tenter de démontrer que la voix de la France porte encore sont balayés par la succession de coups de force qui s’y produisent, sur fond de remise en cause du lien transatlantique.
La rapidité avec laquelle se met en place un nouvel ordre mondial dominé par la force, le jeu déconcertant auquel se prête le président américain, Donald Trump, élu en revendiquant de ne plus assumer le fardeau de l’empire américain, pour finalement bombarder trois sites nucléaires iraniens sous la pression d’Israël, érode jour après jour l’avantage dont Emmanuel Macron pouvait se prévaloir.
Car c’est une chose d’avoir su percevoir avant les autres la vulnérabilité de l’Europe trop longtemps encline à vivre sur les dividendes de la paix. C’en est une autre d’éprouver quotidiennement et douloureusement le risque de marginalisation du Vieux Continent. Tant que l’Union européenne ne se sera pas dotée des moyens d’assumer sa défense et d’accélérer ses prises de décision, elle apparaîtra comme un nain, et la France avec. Il reste peu de temps d’ici à 2027 pour baliser le chemin.
Il vous reste 77.16% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.