Si les Européens ne cessent de rappeler leur soutien à Kiev contre Moscou, celui-ci semble aujourd’hui moins affirmé. Face à une guerre à leurs frontières qui dure depuis février 2022, à la montée des partis souverainistes partout sur le Vieux Continent, aux nombreuses incertitudes liées au retour de Donald Trump à la Maison Blanche et à la situation au Proche et au Moyen-Orient qui canalise l’attention, la cause ukrainienne n’apparaît plus être une priorité absolue.
Pour autant, les Vingt-Sept ne peuvent s’en désintéresser, alors que les visées expansionnistes de Vladimir Poutine pourraient aussi, un jour, les concerner. Jeudi 26 juin, à l’occasion d’une réunion à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement européens souhaitent envoyer le signal que leur engagement auprès de Kiev reste intact.
Mais, pour la troisième fois depuis début mars, ils devraient le faire à 26, sans la très russophile Hongrie. Il s’agit là d’un symbole sans conséquence concrète. Mais il dit le raidissement de Budapest, qui n’a cessé, depuis trois ans, de monnayer au plus cher son ralliement au consensus européen pour aider l’Ukraine. A un an des élections hongroises, le premier ministre, Viktor Orban, se fait plus dur en affaires, et certains, autour de la table, en redoutent les conséquences.
Il vous reste 81.2% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.