- Dans l’Aveyron, on peine à se remettre de violents orages qui se sont déclenchés dans la nuit de mercredi à jeudi.
- Dans certaines communes, comme Decazeville, seule la solidarité permet aux sinistrés de tenir.
- Une cagnotte vient d’être créée pour financer les travaux des installations du club de rugby, détruites par la tempête.
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Au cœur de Decazeville, dans l’Aveyron, c’est une plaie à ciel ouvert. La moitié du toit de la tribune du club de rugby, une équipe de Fédérale 2, a été arrachée par des vents tourbillonnants de plus de 120 km heure, lors des violents orages de mercredi, et le club house est dévasté. Ce samedi matin devait se tenir l’Assemblée Générale du club, mais l’urgence est ailleurs.
« On va tout sortir, les ballons, les sacs, les maillots. Pour le moment, vous voyez aux alentours, on ne peut pas accueillir quelqu’un, c’est trop dangereux, il n’y a pas de sécurité. Là, on va interdire l’accès, donc c’est pour ça qu’on enlève tout »,
résume dans le reportage en tête de cet article, Frédéric Gabriac, co-président de l’école de rugby RBOA.
« C’est une grande famille »
Pour leur club, des bénévoles n’ont pas hésité à se mobiliser. « Ces tribunes ont été inaugurées un ou deux ans avant que je commence à jouer »,
réagit l’un d’eux. « De le voir comme ça, c’est très triste »,
abonde une autre. Puis un troisième : « Mon père a joué, mes frères ont joué, moi, j’ai joué. On a contribué à la construction du clubhouse, c’est une grande famille ».
Autre urgence : dégager la clôture de la piscine municipale, pour permettre sa réouverture dès dimanche. Des couvreurs sont venus sur leur jour de repos et rien ne sera facturé. Un geste bienvenu pour cette commune de 5000 habitants, durement touchée par l’épisode orageux. « On peut évaluer entre 1,5 et 2 millions. Vous voyez l’argent qui sera mis là, parce qu’il y aura 30 ou 40% à charger dans la commune. Et on ne pourra pas l’investir pour les besoins des jeunes »,
réagit le maire, François Marty.
A Viviez, la commune voisine, plus d’une centaine de toitures ont été touchées. « Là, c’est la salle de bain de notre fils, qui est détériorée au possible »
, explique une habitante, concernée. Vendredi, le toit a été bâché par les collègues de son mari. « À 7h30, on avait une équipe de 6 ou 7 personnes, des engins, du matériel. Excusez-moi, c’est très émouvant de recevoir autant d’aide »,
poursuit-elle, émue. Baptiste, lui, ramasse les tuiles cassées dans sa rue, sous la fournaise. « Il y a des personnes un peu plus âgées que moi, donc il faut bien les aider. J’espère qu’il y a plein de gens qui le feraient aussi pour moi »,
explique-t-il.
Une solidarité sur laquelle mise le Sporting Club decazevillois. Une cagnotte vient d’être créée pour financer les travaux du club house.
