- Le cauchemar de la faim s’intensifie dans la bande de Gaza.
- Outre les bombes et les obus israéliens, la population doit faire face à d’importantes pénuries de nourriture.
- Regardez ce reportage, diffusé ce week-end dans « Sept à Huit », qui suit notamment une famille pour qui chaque jour est synonyme de véritable calvaire.
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Israël veut prendre « le contrôle » de Gaza
Une terre de désolation. Depuis octobre 2023 et le début des représailles d’Israël après les attentats du Hamas, la bande de Gaza brûle sous les bombes et obus. Entre les immeubles éventrés et les dizaines de milliers de cadavres, les familles – qui ont souvent perdu un ou plusieurs proches ces derniers mois -, tentent tant bien que mal de survivre. Une tâche rendue d’autant plus difficile par le manque de nourriture, un problème qui ne cesse de s’accentuer au fil des restrictions sur le ravitaillement extérieur infligées par l’armée israélienne.
Riham et sa petite sœur Yasmine, que l’on suit dans la vidéo en tête de cet article, un reportage diffusé dimanche dans « Sept à Huit » (à regarder également en streaming sur TF1+), sont en quête de nourriture. Le seul espoir des fillettes de 7 et 10 ans ? La taqiya, la soupe populaire dont un Gazaoui sur deux dépend aujourd’hui. Elles ont choisi la moins fréquentée du quartier pendant que leurs parents tentent leur chance ailleurs. Tout le monde ne sera pas servi. Les plus forts en premier, les plus petits auront les restes. Pour Riham et Yasmine, aujourd’hui, rien. Certains jours, quand elles ont plus de chance, elles réussissent à remplir « une seule bassine »
. Une quantité loin d’être suffisante pour nourrir une « famille de huit personnes »
. « Un seul plat, ce n’est pas assez pour nous tous. Déjà hier, nous n’avons pas mangé »
, assure l’une des deux petites Palestiniennes.
Tout manque, même l’eau potable
Quelques jours plus tard, la mère a réussi à obtenir un peu de soupe. Mais chaque distribution est une prise de risque. Leur petit frère a déjà été blessé. « L’autre fois, pendant une taqiya, il a réussi à prendre de la soupe. Mais comme d’habitude, il y avait des bousculades et on lui en a renversé dessus. Il s’est brûlé toute l’épaule »
, déplore la femme. Obtenir la moindre denrée est devenu une tâche presque impossible, avec des prix qui ont explosé. Le coût de la plupart des produits a été multiplié par dix depuis le début de la guerre, si ce n’est plus. Même l’accès à l’eau potable est difficile. « Cette nuit, ma petite s’est réveillée car son ventre lui faisait mal. Je suis sûr que c’est à cause de la mauvaise eau qu’on lui donne pour essayer de lui couper la faim »
, lâche-t-elle.
Selon l’Onu, près de 250.000 Gazaouis sont actuellement confrontés à la famine. Un chiffre qui pourrait doubler d’ici à octobre. Plus de 55.000 habitants de la bande de Gaza ont été tués depuis le 7 octobre 2023, dont 15.600 enfants.
Retrouvez l’intégralité de ce reportage de « Sept à Huit » dans la vidéo en tête de cet article.