Il savait la tâche complexe et affiche son opiniâtreté depuis sa nomination, en décembre 2024, comme ministre des outre-mer du gouvernement de François Bayrou. Mais, en ce début juillet, Manuel Valls entre dans le dur de ses dossiers, et voit son volontarisme mis à l’épreuve.
Mercredi 2 juillet à 15 heures, à l’Elysée, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, ouvrira en présence du premier ministre un « sommet » pour relancer les négociations politiques sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, avant qu’elles se poursuivent à huis clos dans un hôtel de Bougival (Yvelines) autour de M. Valls. Prévues jusqu’à la mi-journée samedi 5 juillet, elles se prolongeront « sans échéance prédéterminée », selon l’invitation élyséenne.
Les vents contraires se sont levés de nouveau, début mai, sur le dossier, et ce un an après l’insurrection violente de mai 2024, quand les loyalistes et Le Rassemblement-Les Républicains ont refusé de négocier plus avant sur le projet de « souveraineté de la Nouvelle-Calédonie avec la France » proposé par M. Valls. Malgré quatre mois encourageants de discussions entre Etat, indépendantistes et non-indépendantistes, la suite de l’accord de décolonisation de Nouméa de 1998 reste à écrire. Pour ce qui est du sauvetage économique du territoire, une mission interministérielle doit prochainement venir « appuyer » le ministre des outre-mer.
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