De France Travail à la Caisse d’allocations familiales, en passant par l’éducation nationale ou les collectivités locales, l’intelligence artificielle (IA) est déjà très intégrée aux différents secteurs de l’action publique. Lutte contre la fraude, orientation des usagers, recrutement, agents conversationnels, les usages se multiplient. Et les transformations vont encore s’amplifier à l’avenir.
C’est pour cette raison que le centre de réflexion Le Sens du service public publie un rapport, jeudi 3 juillet, en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, intitulé « Le service public à l’épreuve de l’intelligence artificielle ». Alors que la fonction publique est déjà confrontée au développement et aux expérimentations de l’IA, le document appelle à la création d’un cadre politique clair pour que le sujet ne soit pas seulement appréhendé d’une manière technique et technologique.
« On voit bien que l’IA se développe de manière effrénée dans toutes les organisations, explique Johan Theuret, cofondateur du Sens du service public et coordinateur du rapport. L’objectif était d’essayer de voir s’il est possible de définir un mode de développement de l’IA qui soit respectueux des principes fondamentaux des services publics. » Souveraineté, soutenabilité écologique, respect de la démocratie… Autant d’enjeux qui réclament une vraie politique publique et une vision stratégique de long terme.
Il vous reste 74.74% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.