Deux pannes d’électricité massives en moins de deux mois : à Port-au-Prince, faire fonctionner les réfrigérateurs, les climatiseurs et le matériel informatique, voire simplement s’éclairer, relève désormais de la gageure. La capitale haïtienne est confrontée, depuis le 17 juin, à une nouvelle coupure de courant généralisée qui s’ajoute aux nombreux problèmes du quotidien dans cette agglomération de 2 millions d’habitants contrôlée à 85 % par des bandes criminelles qui terrorisent la population.
En cause, comme lors de la précédente panne majeure, qui avait duré une dizaine de jours, à la mi-mai : des actes de sabotage qui ont mis hors-service la centrale hydroélectrique de Péligre, dans le centre du pays. Ces actes malveillants à répétition ne sont pas le fait des gangs, mais des habitants de la ville de Mirebalais et des localités avoisinantes, proches du barrage construit dans la haute vallée de l’Artibonite. « Ils ont non seulement stoppé les turbines au niveau de l’usine, mais aussi endommagé les pylônes qui transportent l’électricité de Mirebalais vers Port-au-Prince », détaille Kesner Pharel, chef d’entreprise dans la capitale.
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