Mercredi 2 juillet, le préfet du Tarn a interdit tout rassemblement d’opposants à l’autoroute A69, en prévision de la nouvelle mobilisation prévue du 4 au 6 juillet contre le projet contesté de liaison entre Toulouse et Castres en raison de « risques manifestes de troubles graves à l’ordre public ». La veille, le tribunal de Castres a condamné 16 militants opposés au chantier de l’A69 dont des « écureuils » – perchés dans des arbres en 2024 pour empêcher leur abattage – à des amendes avec sursis de 400 à 500 euros pour s’être « opposés à l’exécution de travaux d’utilité publique ». Ces deux décisions auraient pu figurer dans le premier rapport que consacre Amnesty International aux droits des activistes du climat. Publié jeudi 3 juillet, le rapport dénonce « la répression des défenseurs de l’environnement et du climat » en France.
« Il est inquiétant de voir que la France, qui avait été moteur, il y a dix ans, avec l’Accord de Paris, dans la lutte pour le climat, est aujourd’hui un exemple probant de la vague mondiale de répression des défenseurs de l’environnement, estime Margot Jaymond, spécialiste de la justice climatique chez Amnesty International France. Tout un système existe pour empêcher leur action, les criminaliser et les réprimer. Il s’attaque de manière ciblée et intentionnelle à la liberté de manifester, d’expression et d’association, mais aussi au droit à l’information et à la participation des citoyens lorsqu’il s’agit du climat. »
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