LETTRE DE CUZCO
Dans le centre historique de Cuzco, la porte d’entrée vers le Machu Picchu, les agences de voyages affichent toujours la cité inca du XVe siècle en numéro un des ventes. L’attrait pour ce joyau d’architecture, niché sur un promontoire rocheux entre Andes et Amazonie dans un paysage à couper le souffle, ne semble pas s’émousser : « Nos clients sont prêts à dormir plusieurs nuits dans le village d’Aguas Calientes, au pied du site, pour avoir une entrée. Ils ne peuvent pas imaginer retourner dans leur pays sans y être allés », affirme Milagros Causi Paucca, responsable d’une agence de voyages à Cuzco, qui conseille toutefois de réserver les entrées avec beaucoup d’anticipation.
Avec plus d’un million et demi de visiteurs annuels, le site, dans le sud-est du pays, est le plus visité du Pérou. Environ trois quarts des visiteurs sont des étrangers.
Pourtant, le sanctuaire aurait perdu de sa superbe, si l’on en croit le site Travel and Tour World, une plateforme multimédia consacrée au tourisme aux 10 millions de lecteurs. Il l’a même rétrogradé en site « à éviter » et qui « ne vaut plus la peine ». Un statut que le Machu Picchu dispute avec d’autres destinations ultratouristiques comme Venise ou Bali. En cause : l’excès de voyageurs, des prix trop élevés et un risque d’atteinte au patrimoine. En saison haute, le nombre élevé de visiteurs provoquerait érosion et détérioration des chemins, ainsi qu’un affaiblissement de la structure du sanctuaire.
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