Les enquêteurs médico-légaux indiens ont identifié les 260 personnes tuées en juin dans l’accident d’un Boeing d’Air India à destination de Londres, ont annoncé mercredi 9 juillet les autorités sanitaires, deux jours avant la publication d’un rapport préliminaire très attendu sur les causes de l’accident. Un précédent bilan faisait état de 279 morts, soit 230 passagers, 12 membres d’équipage et 38 personnes tuées au sol, mais ce dernier chiffre a été revu à la baisse à 19 victimes.
« Le bilan définitif de l’accident d’avion s’élève désormais à 260 morts », a déclaré mercredi à l’Agence France-Presse (AFP) Rakesh Joshi, directeur du principal hôpital public d’Ahmedabad. « Tous les restes humains retrouvés jusqu’à présent sur le site du crash ont été identifiés et remis à leurs familles », a-t-il ajouté. Une seule personne qui se trouvait à bord du Boeing 787-8 Dreamliner d’Air India a survécu, lorsque l’avion s’est écrasé le 12 juin sur des habitations juste après le décollage dans la ville d’Ahmedabad, à l’ouest du pays.
Un rapport préliminaire du bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) devrait être remis le 11 juillet à New Delhi, trente jours après ce qui constitue le premier accident mortel impliquant le gros-porteur de dernière génération de Boeing. Toutefois ce rapport ne doit pas obligatoirement être rendu public.
Des analyses qui prendront des mois
Aucun détail n’a été communiqué sur les investigations, auxquelles participent également les agences britannique et américaine d’enquête sur les accidents aériens. Mais le site spécialisé The Air Current, citant plusieurs personnes au fait de l’enquête, a affirmé qu’elle s’est récemment « concentrée sur le mouvement des interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs, à la suite d’une analyse des enregistreurs intégrés de données de vol et de données vocales du Boeing 787 », tout en notant que l’analyse complète prendrait « des mois, si ce n’est plus ».
« A ce stade de l’enquête, les données dont disposent les enquêteurs n’indiquent pas de problème mécanique ou de conception du 787 ou de ses deux moteurs GE Aerospace GEnx-1b », souligne The Air Current.
Le site affirme que ses sources « ont déclaré que les analyses effectuées après l’accident n’ont montré aucun signe de contamination du carburant ou de rétraction incorrecte des volets de l’avion », deux aspects qui avaient fait l’objet de spéculations.