Les systèmes de guerre électronique détectent et localisent les drones et communications ennemis grâce à des radars et antennes. Ils émettent ensuite des signaux parasites pour brouiller ces liaisons, coupant le contrôle à distance et la transmission vidéo entre le pilote et le drone. Ces dispositifs peuvent être placés sur un véhicule, camouflés sur une position avancée, et existent aussi en version sac à dos pour protéger un groupe d’infanterie en mouvement des drones ennemis.
Les
drones multirotors peuvent être modifiés pour larguer des grenades ou des obus de calibre moyen, suivant leur taille. Les plus gros drones bombardiers volent généralement de nuit pour harceler les troupes ennemies, mais aussi pour se protéger, car leur grande taille les rend vulnérables aux tirs d’armes à feu. Surtout utilisés par les Ukrainiens, ils ont en partie compensé le déficit d’artillerie grâce à leur grande précision.
Les drones terrestres peuvent jouer un rôle dans la reconnaissance. Ces petits robots mobiles, équipés d’une caméra et de capteurs, explorent discrètement les zones dangereuses, repèrent les positions ennemies et transmettent des images en temps réel au commandement. Leur capacité à se faufiler dans les tranchées ou sous les arbres permet d’améliorer la sécurité des soldats tout en offrant une vision précise du champ de bataille.
Un drone aérien survole la zone d’action d’un drone terrestre et repère les cibles, les mouvements ennemis ou les dangers potentiels, permettant à ce dernier d’avancer en sécurité et d’accomplir sa mission de reconnaissance plus efficacement.
Les drones de reconnaissance
survolent une zone ciblée en utilisant caméras et capteurs pour détecter les positions ennemies. Ils transmettent en temps réel des images et données aux opérateurs, qui analysent les informations pour repérer mouvements, équipements ou troupes adverses, permettant une meilleure planification des opérations.
Les drones FPV à câble optique
transmettent en temps réel des images haute définition par un câble relié à l’opérateur, contournant ainsi les brouillages radio. Cette liaison filaire assure un contrôle précis et une vidéo stable, essentielle pour les missions de reconnaissance rapprochée et les frappes ciblées dans un environnement fortement perturbé.
Les drones kamikazes sont des appareils télépilotés équipés d’une charge explosive. Ils sont envoyés directement sur la cible ennemie et la détruisent en s’écrasant. Contrôlés à distance, ces drones combinent reconnaissance et attaque, permettant des frappes précises.
La « guerre des drones », en Ukraine, désigne l’usage intensif et innovant de drones par les deux camps, à tous les niveaux du front. Drones de reconnaissance, kamikazes ou de brouillage surveillent, frappent et perturbent en continu. Les combats se mènent souvent à distance, par écran, et le ciel est parfois si saturé que des drones ennemis se percutent en plein vol.
Les forces ukrainiennes et russes lancent parfois
plusieurs drones FPV ou de reconnaissance en même temps, coordonnés pour saturer les défenses adverses ou tromper les mesures de guerre électronique (un drone leurre et un drone réel).
Des drones terrestres ou aériens sont utilisés pour miner le champ de bataille de manière semi-autonome ou télécommandée. Ces engins, souvent chenillés ou à roues, transportent des charges explosives ou des mines antipersonnel/antichars qu’ils déposent à distance dans des zones précises, y compris sous le feu ennemi ou dans des terrains dangereux.
