- La proposition du gouvernement de laisser la possibilité aux salariés de monétiser une semaine de vacances, fait déjà l’objet de vives critiques.
- Le JT de TF1 a recueilli des avis contrastés.
- Et vous en dit plus sur l’hypothèse d’une telle mesure.
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Le 13H
Cette proposition du gouvernement a le mérite de la simplicité : si vous faites le choix de renoncer à votre cinquième semaine de congés payés, vous aurez un meilleur salaire. « Pour ma part, oui, je crois que je le ferais »
, réagit un hommage au micro du JT de TF1, dans le reportage en tête de cet article. Une femme, plus jeune, n’est pas du même avis : « Je trouve ça important quand même de garder cette semaine de vacances, je trouve ça important de prendre du temps pour soi, de partir. »
Une autre femme encore affirme : « Je pense qu’on travaille assez comme ça. Moi, c’est non. »
Alors, comment s’appliquerait concrètement cette mesure ? Il faudrait réunir trois conditions : un accord d’entreprise signé entre la direction et les syndicats, le volontariat du salarié, un bonus de rémunération pour encourager le travail, par exemple semblable aux heures supplémentaires.
Un coup de pouce financier pour les salariés, mais aussi pour les patrons. « Oui c’est un avantage. Parce que moi ça me fait un salarié en plus. Ce qu’il faudrait c’est que ça soit l’employeur qui puisse dire quand est-ce que cette cinquième semaine est travaillée »
, acquiesce Nicolas Gabriel, propriétaire d’un restaurant à Saint-Georges-de-Didonne, en Charente-Maritime.
Cette piste du gouvernement, encore en cours de réflexion, doit être soumise aux partenaires sociaux. Mais les syndicats la rejettent déjà. « Ça, ça fait partie du musée des horreurs. C’est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés »
, a tranché Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, sur France Inter. Le syndicat se rendra au ministère du Travail la semaine prochaine pour négocier le prochain budget. La CGT, elle, boycotte cette discussion.
