- Face aux dangers d’Internet, choisir le moment pour acheter un téléphone portable à son enfant est compliqué.
- Selon une étude de l’association e-Enfance réalisée en 2023, 50% des enfants de 6 à 10 ans possèdent un smartphone.
- Quels bons gestes adopter avec votre enfant face aux risques numériques ?
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Réussir l’éducation de ses enfants
En France, un enfant obtient son premier téléphone à l’âge de neuf ans et neuf mois, selon les données de Médiamétrie. Face à l’obtention de plus en plus précoce du portable, de nouveaux appareils spécialisés voient le jour pour s’adapter à ces nouveaux utilisateurs et répondre aux préoccupations des parents. La solution la plus simple est de lui confier un téléphone basique tel que le bon vieux Nokia 3310 et ses fonctionnalités limitées comme le SMS, l’appareil photo ou encore la lecture de musique. Autre solution, plus en phase avec notre époque, se tourner vers des smartphones adaptés aux pratiques que l’on souhaite pour des enfants comme le Neow qui s’adresse aux 6-13 ans et dont le slogan résume les attentes des parents : « Un vrai téléphone, sans les vrais soucis ».
Quelles sont les véritables différences entre Neow et un téléphone traditionnel ?
Le téléphone Neow propose une première expérience numérique totalement supervisée. L’enfant peut effectuer des appels et envoyer des messages. Les parents gardent pourtant la main mise sur le carnet d’adresses et peuvent limiter les contacts externes. Toutes les applications sont préinstallées. Le choix des jeux est également réfléchi, car ils sont à portée éducative. Une fonction de géolocalisation est intégrée au dispositif et permet aux parents de suivre la position de leur enfant en temps réel, garantissant ainsi leur sécurité.
Un outil plus adapté pour les jeunes ?
L’accès à Internet est régulé et empêche ainsi le jeune d’effectuer des recherches, car l’appareil ne dispose pas de moteur de recherche. Mais est-ce suffisant pour sa protection ?
Elie Andraos, psychologue clinicien, coordonnateur du projet Addict-IEJ à Amiens conseille de « ne pas jeter bébé avec l’eau du bain »
. « La suppression radicale des réseaux sociaux n’est pas forcément la bonne méthode à appliquer pour un jeune adolescent »
conseille le psychologue. « On n’a pas les preuves suffisantes pour dire que l’utilisation du téléphone est catégoriquement dangereuse. Tout dépend de l’individu qui est exposé au contenu »
explique-t-il. « L’objectif serait de traiter le problème à la source en travaillant avec les grosses entreprises telles que TikTok ou Instagram pour proposer une version destinée à la jeunesse ».
L’utilisation de la carte d’identité pour s’inscrire sur un réseau social pourrait être une solution afin de vérifier l’âge des utilisateurs et ainsi proposer un contenu adapté en fonction de l’âge. Aujourd’hui, quand on ouvre TikTok, on est confronté à tout style de contenu. Les jeunes sont ainsi exposés dès leur plus jeune âge à des contenus problématiques comme des propos misogynes ou des trends qui font l’apologie de la minceur avec le « skinnytok ». Une solution qui pose néanmoins des problèmes autour de la gestion et de la confidentialité des données.
Quels gestes adopter pour protéger votre enfant ?
Tout est dans le temps de consommation. En tant que parent, il vous faut fixer un temps d’écran. Comme toute activité, l’utilisation du téléphone doit être soumise à des critères fixes pour qu’il n’y ait aucun abus. Il est également important de porter un intérêt à la pratique de votre enfant sur le téléphone portable.
Elie Andraos préconise « la mise en place d’un cadre d’écoute sûr pour que l’enfant puisse se sentir libre d’exposer ses émotions face à certains contenus auxquels il aurait pu être confronté »
.
Les parents doivent prendre leur part dans l’éducation affective et sexuelle de leur enfant, car même s’ils leur interdisent les réseaux sociaux, il y sera exposé par des amis ou des camarades de classe qui, eux, n’ont pas cette interdiction. L’enfant est de toute façon perpétuellement influencé par son entourage. Et dans le cas où les parents autorisent un smartphone, ils ont à disposition des outils pour bloquer les contenus pornographiques et garantir une navigation plus sûre, telle que l’application Covelente Eyes.