- Un voilier de plaisance français a été attaqué par des orques ce lundi au large des côtes basques espagnoles.
- Les deux occupants ont été secourus par les sauveteurs.
- L’un d’eux a témoigné dans le journal de 20H de TF1.
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Le 20H
Les eaux du Pays basque peuvent être pleines de surprises. Lundi 21 juillet après-midi, trois orques ont entouré l’Azuréa, un voilier de plaisance français, jusqu’à s’approcher dangereusement et percuter le navire. « Ils ont cassé toute cette partie du gouvernail. Ils ont tordu cette barre en inox qui est relativement costaud. Ils ont rendu le safran, le gouvernail inopérant »,
montre l’un des plaisanciers dans le reportage en tête de cet article, dont le bateau est désormais en cale sèche dans un port espagnol.
À 4 kilomètres des côtes, sans gouvernail, le voyage vers Bilbao a tourné court. « Au bout de cinq minutes, quand j’ai vu qu’ils allaient continuer à s’amuser sur le bateau, qu’ils allaient nous casser quelque chose, qu’est-ce qu’on fait ? ‘Mayday Mayday’, radio, on appelle les secours »,
poursuit le même. Les sauveteurs en mer espagnols ont ramené l’embarcation au port de Getaria et ses deux occupants sains et saufs.
Cette mésaventure suscite la curiosité des autres navigateurs. « On ne s’attend pas à ça. On s’inquiète parce que j’ai lu plusieurs fois que ça pouvait créer des voies d’eau et faire couler certains bateaux »,
réagit l’un d’eux au micro de TF1.
Pourquoi s’en prendre à des bateaux ?
Les rencontres entre orques et bateaux sont de plus en plus fréquentes. L’an dernier, il en a été recensé 125 en Atlantique. D’habitude, elles ont plutôt lieu au large du Portugal et de Gibraltar. Mais désormais, les orques remontent aussi dans le golfe de Gascogne. Pour se nourrir, le cétacé suit dans ces eaux le thon rouge.
Mais alors, pourquoi s’en prendre à des bateaux ? « Là, ça serait un entraînement à chasser, par exemple, le thon rouge qui est une de leurs proies favorites. Il faut savoir que le thon a le ventre blanc. Donc de dessous, ça peut ressembler à un bateau. Et un thon peut faire jusqu’à 4 mètres de long »,
explique Christine Grandjean, présidente-fondatrice de l’association « C’est assez ! ». L’orque est aujourd’hui une espèce en voie d’extinction. Seulement 50 individus sillonnent l’Atlantique nord-est.