C’est une image bien connue des suiveurs : Marianne Vos triomphante, brandissant le poing, au passage de la ligne d’arrivée d’une épreuve cycliste. Comment pourrait-il en être autrement alors que la Néerlandaise a l’un des plus beaux palmarès de son sport avec… 258 victoires en carrière ! Mais Marianne Vos a beau avoir déjà – presque – tout gagné, à l’écouter, son dernier succès en date, samedi 26 juillet, à Plumelec, dans le Morbihan, a une saveur particulière. « C’est le Tour de France, c’est le premier jour, je ne peux pas vraiment décrire ce que je ressens », a glissé au micro de France Télévisions la coureuse de la Visma-Lease a Bike, qui endosse donc le premier maillot jaune de cette 4e édition.
La ligne d’arrivée de la 20e étape tout juste franchie par le peloton masculin de la Grande Boucle, à Pontarlier dans le Doubs, son homologue féminin prenait le relais, à près de 900 kilomètres de là, à Vannes. Au programme : un tracé court (78,8 km) mais accidenté. « On savait que ce serait nerveux, a expliqué la vainqueure du jour. On voulait vraiment faire un train d’équipe dans le final. »
Si le plan s’est déroulé à la perfection, la formation néerlandaise peut remercier sa nouvelle recrue française : la championne olympique de VTT, Pauline Ferrand-Prévot, de retour sur la route depuis l’automne 2024 et qui dispute donc son premier Tour de France.
« Pauline a fait la cassure à peu près à 300 mètres de la ligne (…). Je ne savais pas si elle était encore là pour la gagne, mais j’ai vu que Kim [Le Court-Pienaar, 2e] était revenue alors je suis allée au bout. Elle a fait un travail incroyable », a retracé Marianne Vos. La Française n’a d’ailleurs pas pu retenir sa joie de voir sa coéquipière empocher l’étape : elle aussi a levé le bras au moment de passer sous le portique en troisième position.
Abandon de la Suissesse Marlen Reusser
Marianne Vos a déjà porté le maillot jaune de la Grande Boucle, lors de la première édition de l’épreuve – qui avait fait sa réapparition au calendrier après trente-deux ans d’interruption – en 2022. Et elle espère bien que Pauline Ferrand-Prévot puisse à son tour endosser la précieuse tunique. La Rémoise n’a pas caché son souhait de remporter la course, même si elle se donne trois ans pour réaliser cet objectif. Sa performance de samedi laisse penser qu’elle n’aura peut-être pas à attendre si longtemps… D’autant que la journée a été marquée par l’abandon d’une prétendante au sacre final, la Suissesse Marlen Reusser, vainqueure du Tour de Suisse en juin et 2e du Giro en juillet.
Le peloton du Tour de France prendra le départ de la deuxième étape, dimanche, à Brest, à 12 h 30, pour 110 kilomètres d’un nouveau tracé accidenté, jusqu’à Quimper, dans le Finistère.
