Au-delà du bruit et de la fureur du président américain, Donald Trump, la réalité du terrain. Six mois après la première annonce de nouveaux droits de douane par la Maison Blanche (c’était 10 % sur la Chine, en vigueur dès le 4 février), les premiers effets concrets de la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis sont là. Cette année, la machine protectionniste américaine a déjà collecté 108 milliards de dollars (92,1 milliards d’euros) grâce à ces taxes, le double de 2024.
Si les effets macroéconomiques mondiaux restent modérés, les impacts sectoriels se précisent, à mesure que les entreprises publient leurs résultats pour le deuxième trimestre. L’automobile, secteur mondialisé par excellence, est le premier à vaciller : General Motors chiffre à 1,1 milliard de dollars les pertes liées aux droits de douane sur le seul premier semestre, Stellantis (Peugeot, Citroën, Chrysler, Fiat…) à 300 millions d’euros, Volkswagen à 1,3 milliard d’euros. « Si les droits de douane actuels restent au même niveau [25 %], [le coût pour notre entreprise] s’élèvera à plusieurs milliards d’euros pour l’ensemble de l’année », avertit Oliver Blume, le patron de Volkswagen.
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