Moustiques-tigres, punaises de céréales… Comment lutter contre nos (petits) ennemis de l’été ?

• Moustiques, guêpes, punaises de céréales… Ils peuvent vous gâcher votre été.
• Heureusement, des solutions existent pour lutter contre ces insectes envahisseurs.
• Voyons ce qui est le plus efficace, avec ce reportage de TF1.

Depuis une semaine, le jardin de Sylvie Dalla-Betta, une habitante de Saint-Sulpice-La-Pointe (Tarn) est envahi par des petites bêtes peu ragoûtantes. « Alors ce ne sont pas des fourmis, ce sont des punaises de céréales qui sont soi-disant totalement inoffensives, mais c’est très invasif », indique-t-elle dans le reportage en tête de cet article. Inutile de les compter, elles sont des millions. On les trouve sur les murs, le carrelage, les bords de fenêtres et même près de la piscine. Sylvie ne sait plus où donner de la tête. 

« Le problème, c’est que non seulement ça tape sur le système, mais c’est que vous ne pouvez pas vivre à l’extérieur. Dans le sud, l’été, on est tous sur les terrasses. On mange sur les terrasses, on vit sur la terrasse. Là, on est obligé de rester cloîtré à l’intérieur », déplore-t-elle. Pour s’en débarrasser, Sylvie a beau tout tenter, insecticide, souffleur, il n’y rien à faire. Les punaises reviennent de plus belle. Et ses voisins vivent le même cauchemar. « Le problème, c’est que d’après ce qu’on a lu, on en a à peu près pour quinze jours. Et nous, on ne tiendra pas quinze jours », lâchent-ils. 

Répulsifs : une augmentation des ventes de 12% en un an

Ces insectes ne sont pas les seuls à venir ternir notre été. Moustiques ou fourmis, frelons, guêpes, la liste de nos (petits) ennemis est longue. À tel point qu’un rayon entier leur est souvent consacré dans les magasins de jardinage. Comme chez Castorama où Lucas Lifante, vendeur au rayon jardin, dresse le panel des armes existantes. « Là, c’est surtout le côté nuisible et les moustiques, avec les sprays répulsifs. Là, ça va être plus phytosanitaire. Donc, on va avoir tous les autres nuisibles, que ce soit rongeurs, rampants ou insectes volants, avec les granulés, ou les tapettes électriques », détaille-t-il.

Les clients n’ont que l’embarras du choix et ils sont très demandeurs de ces produits avec une augmentation des ventes de 12% en un an. Et figurez-vous que ces rayons ne sont plus seulement dévalisés en plein été. « Si on regarde juste pour les moustiques, il fait chaud de plus en plus tôt. On le voit cette année, il a commencé à faire des chaleurs assez grosses début juin, donc forcément ça arrive bien plus vite. Et la demande vient de plus en plus tôt », explique le vendeur. 

À voir la multitude de références, peu importe l’insecte qui vous dérange ou le budget dont vous disposez, une solution existe. Par exemple, comptez 13 euros pour un aérosol contre les guêpes et jusqu’à 800 euros pour un piège à moustiques. Mais ces produits sont-ils efficaces ? Du côté des acheteurs, chacun a sa méthode. « Il n’y a que ça qui est efficace, un coup de raquette et pof », souligne un retraité. « J’utilise surtout des bougies à la citronnelle. Ça marche un petit peu, mais pas à 100 % », précise de son côté une mère de famille. 

En capturant un maximum de femelles, on les empêche de pondre. Et donc, ça tend à diminuer la population de moustiques sur une surface donnée.

Marie Salomon, co-fondatrice de LAMI, l’anti-moustique intelligent

Jean-Paul Lambert, lui, a remporté son combat contre les moustiques. Une victoire acquise dans la douleur avec plus de 700 euros investis dans deux bornes à moustiques, installées il y a un an. Concrètement, elles reproduisent la respiration humaine. Le moustique est appâté, puis aspiré par un système d’aération et finit sa course dans un filet. « L’ordre de grandeur était de 15 à 20 moustiques par jour. Donc une semaine, c’était pas loin de la centaine de moustiques à l’intérieur du filet. Très honnêtement, ça fait plaisir. Tant pis pour eux », souligne-t-il. 

Une solution peu polluante et qui permet non seulement de prévenir les piqûres, mais de limiter la prolifération du moustique. « En capturant un maximum de femelles, on les empêche de pondre. Et donc, ça tend à diminuer la population de moustiques sur une surface donnée », avance Marie Salomon, co-fondatrice de LAMI, l’anti-moustique intelligent. 

Avec le changement climatique, ce genre de piège essaime un peu partout en France. D’autant que la présence du moustique tigre ne se cantonne plus seulement au sud. Elle a été recensée dans 81 départements.