Des dizaines de milliers de sympathisants de Jair Bolsonaro sont descendus dans les rues de plusieurs villes du Brésil dimanche 3 août, après l’annonce par Washington de surtaxes douanières contre le pays sud-américain et de sanctions contre le juge chargé du procès de l’ex-président d’extrême droite.
Parmi eux, certains brandissaient des drapeaux des Etats-Unis ou des pancartes avec la mention « Merci Trump ».
Jair Bolsonaro, 70 ans, était le grand absent de ces manifestations. Visé par une enquête pour obstruction présumée de son procès pour tentative de coup d’Etat, il est contraint depuis la mi-juillet de porter un bracelet électronique, de rester chez lui soir et week-end, et il lui est interdit d’utiliser les réseaux sociaux.
Mercredi, le département américain du Trésor a infligé des sanctions financières au juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, chargé de son procès. Le même jour, Donald Trump a invoqué une « chasse aux sorcières » visant son allié d’extrême droite pour justifier une surtaxe douanière de 50 % sur certains produits brésiliens exportés vers les Etats-Unis, une mesure qui doit entrer en vigueur le 6 août.
Accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale face au président actuel de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, en 2022, Jair Bolsonaro encourt une lourde peine de prison lors du procès qui devrait être bouclé dans les prochaines semaines.