Donner à Hervé Di Rosa, un des piliers du mouvement de la Figuration libre et le fondateur avec Bernard Belluc du Musée international d’art modeste (MIAM) à Sète (Hérault), l’accès aux collections du MuCEM, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée de Marseille, qui accueille entre autres les objets autrefois abrités par le Musée des arts et traditions populaires (ATP) de Paris, c’est comme laisser à un gosse la clé d’une gigantesque confiserie.
Il y a fait son marché avec gourmandise, et a mêlé ses trouvailles avec ses propres œuvres, dans une sarabande des plus réussies qui tient plus de la fête foraine – et ce dès l’entrée, surmontée d’un relief en papier mâché intitulé Les Visiteurs – que de l’exposition d’art contemporain, ce qui, il faut l’avouer, est des plus réjouissants. « Quand j’étais petit, dit Hervé Di Rosa, je lisais le magazine Pilote, dont la devise était : “Le journal qui s’amuse à réfléchir”. Avec les commissaires Vincent Giovannoni et Jean Seisser, c’est ce qu’on a essayé de faire. »
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