Le temps de l’alliance entre Donald Trump et Narendra Modi, premier ministre de l’Inde, si bien mise en scène lors du premier mandat du président américain, est révolu. Le locataire de la Maison Blanche a mis ses menaces à exécution en signant, mercredi 6 août, un décret infligeant à New Delhi 25 % de droits de douane supplémentaires, à titre de sanction pour ses achats de pétrole russe.
Cette nouvelle pénalité, censée s’appliquer le 27 août, s’ajoute aux 25 % de taxes sur les produits indiens exportés vers les Etats-Unis qui doivent entrer en vigueur jeudi 7 août. Le pays est désormais traité avec autant de violence que le Brésil du président de gauche Lula Da Silva, opposant déclaré à Donald Trump.
Cette escalade met en péril l’alliance entre Washington et New Delhi, censée faire contrepoids à la Chine, et suscite un sentiment de trahison en Inde, où l’entente entre les deux dirigeants populistes semblait prometteuse. Les mots employés par le républicain, dans un message publié sur son réseau Truth Social, donnent une idée de la dégradation de leurs relations : « Je me fiche de ce que fait l’Inde avec la Russie. Ils peuvent plomber ensemble leurs économies sinistrées, cela m’est égal », a-t-il écrit le 31 juillet.
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