C’est un début d’enquête internationale sur les destructions dans le sud du Liban, pendant la guerre entre Israël et le Hezbollah, entre le 23 septembre et le 27 novembre 2024, ainsi que pendant la période d’occupation d’une partie de la région frontalière par l’armée de l’Etat hébreu, qui a accompagné, jusqu’au 18 février, les débuts du « cessez-le-feu ». Depuis cette date, les militaires israéliens restent présents en territoire libanais, sur cinq collines qui forment une bande tampon.
En sillonnant, entre janvier et mars, des villages rasés ou sinistrés du Sud, des chercheurs de l’organisation américaine de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) ont rassemblé des éléments – comme des produits alimentaires israéliens laissés sur place, des graffitis en hébreu sur les murs ou du matériel militaire – prouvant que dans cinq localités des écoles publiques ont été « occupées », « utilisées comme casernes » et « vandalisées » par des soldats israéliens pendant le conflit et durant les semaines qui ont suivi.
Dans deux cas, à Yarine et à Naqoura, deux bourgades dévastées, « les éléments de preuves suggèrent que les forces israéliennes ont délibérément détruit et pillé les écoles, ce qui constitue des crimes de guerre », rapporte une enquête de HRW, publiée le mercredi 6 août. Nombre des fournitures (y compris des ordinateurs) vandalisées provenaient de bailleurs occidentaux, le Liban étant en situation de banqueroute depuis 2019.
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