La chanteuse canadienne Claire Boucher, mieux connue sous son nom de scène Grimes, est une lectrice passionnée du Seigneur des anneaux (Christian Bourgois Editeur, 1954-1955). Aussi, quand elle rencontre Elon Musk en 2018, elle puise une référence dans l’univers de J. R. R. Tolkien (1892-1973) pour lui dire son attirance. Point d’Aragorn ou de Legolas, point non plus de hobbit ou de nain, c’est au personnage de Gandalf que le patron de Tesla lui fait penser. Un magicien donc. Barbu et chenu, mais l’amour rend aveugle, c’est bien connu.
Charmé par cet emprunt à un imaginaire qu’il révère – avant d’être entrepreneur, il aurait caressé le rêve d’égaler Tolkien sur le plan littéraire –, Musk aurait soumis la jeune femme à un feu roulant de questions sur son œuvre. Un test de connaissances passé avec brio par Grimes, a-t-elle confié au biographe d’Elon Musk, Walter Isaacson.
Faut-il encore présenter l’auteur d’une des sagas littéraires les plus lues du XXe siècle et dont les adaptations cinématographiques, par le réalisateur Peter Jackson, ont marqué au tournant du millénaire une génération de spectateurs ? Tolkien est l’auteur d’une trilogie vendue à des millions d’exemplaires et d’autres ouvrages, un peu moins connus, presque tous prenant place dans un monde où l’on croise des mages, des elfes et des anneaux au pouvoir corrupteur.
Les peuples de la Terre du Milieu, tel est le nom de cet univers, sont menacés au gré de leur histoire par un sorcier méphistophélique. Ce dernier, Sauron, veut tous les soumettre à son joug en utilisant l’équivalent local de la technologie pour les subjuguer : des anneaux magiques. Pourquoi est-il si méchant ? Nul ne le sait vraiment. Mais sait-on après tout pourquoi les hommes aspirent si communément à commettre le mal ?
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