« Tu te mouilles, d’abord ! Tu n’entres pas dans l’eau d’un coup ! » L’hilarité de ses voisins de plage ne dissuade pas Nicole de prodiguer à son fils Fabrice quelques conseils élémentaires de sûreté. « A 10 ans je trouvais ça pesant. A 42, je préfère m’en amuser », sourit ce mécanicien jovial, qui comme les autres personnes interrogées préfère ne pas donner son nom de famille. Mère et fils vivent à quelques minutes l’un de l’autre, à Libourne, dans deux HLM de cette commune de 25 000 habitants, à une trentaine de kilomètres à l’est de Bordeaux. Avec 43 °C prévus, la sous-préfecture de la Gironde est l’une des villes les plus chaudes du département, lundi 11 août. Comme à chaque épisode caniculaire, le lac des Dagueys, à la frontière de Libourne et de Fronsac, est pris d’assaut.
Sur sa petite plage, devançant un restaurant et un marchand de glaces, le sable fin disparaît sous les serviettes, les parasols et les glacières. La zone de baignade surveillée, longue de 110 mètres et large de 25 mètres, focalise l’attention des maîtres-nageurs, à qui la densité fait craindre de ne pouvoir repérer immédiatement une personne en détresse. « Moi je n’ai pas peur, j’ai ma mère qui me surveille », s’amuse Fabrice.
Il vous reste 69.85% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
