En conviant Vladimir Poutine en Alaska le 15 août, Donald Trump met le territoire acheté en 1867 à la Russie tsariste sur la carte géopolitique du monde : le détroit de Behring, large de 82 kilomètres, verrouille le passage du Pacifique à l’Arctique, de plus en plus libéré des glaces pour les deux puissances nucléaires. Mais il replace aussi l’Alaska sur la carte mondiale de l’énergie.
Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump exhorte les entreprises à forer (« Drill, baby, drill »). Les prétendues négociations commerciales sont un moyen de tordre le bras aux alliés pour qu’ils achètent du gaz naturel liquéfié américain (GNL, LNG en anglais) : 750 milliards de dollars (644 milliards d’euros) sur trois ans pour l’Union européenne (UE) et 100 milliards de dollars pour la Corée du Sud, des quantités non précisées pour le Japon, tandis que Taïwan, les Philippines et le Vietnam se sont dits intéressés par le GNL des Etats-Unis, mais n’ont pas signé d’engagements contraignants.
Ces promesses et ces marques d’intérêt plus ou moins contraintes sont une chose, la réalité sur le terrain en est une autre. La promesse européenne, notamment, est complètement irréaliste, on y reviendra.
Il vous reste 87.75% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.