Close Menu
Le Méridien
  • Actualités
  • Monde
  • Politique
  • Police
  • Société
  • Education
  • Entreprise
  • Justice
  • Culture
  • Sciences et Tech
  • Plus
    • Environnement
    • Communiqué de Presse
    • Les Tendances
What's Hot

Laurent Vallet, président de l’INA, interpellé pour achat de cocaïne, à la fin de juillet

août 12, 2025

En Ukraine, l’armée russe opère une importante percée dans la région de Donetsk

août 12, 2025

Gianluigi Donnarumma écarté du groupe du PSG pour la Supercoupe d’Europe

août 12, 2025
Facebook X (Twitter) Instagram
Facebook X (Twitter) Instagram YouTube
Se Connecter
août 12, 2025
Le Méridien
Histoires Web Bulletin
  • Actualités
  • Monde
  • Politique
  • Police
  • Société
  • Education
  • Entreprise
  • Justice
  • Culture
  • Sciences et Tech
  • Plus
    • Environnement
    • Communiqué de Presse
    • Les Tendances
Le Méridien
Home»Actualités
Actualités

« Une victoire pour Poutine » : pourquoi sa rencontre avec Trump en Alaska place le président russe en position de force

Espace PressePar Espace Presseaoût 12, 2025
Facebook Twitter WhatsApp Copy Link Pinterest LinkedIn Tumblr Email Telegram

  • Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront le 15 août en Alaska, une première depuis 2019.
  • Une rencontre au sommet, sur le sol américain, alors que le camp russe ne semble avoir fait aucune concession.
  • Ancien ambassadeur de France à Moscou, Jean de Gliniasty explique à TF1info ce qu’on peut attendre de cette rencontre.

Suivez la couverture complète

Ukraine : une rencontre cruciale Trump-Poutine le 15 août, sans Zelensky ?

Donald Trump n’a même pas attendu l’expiration de l’ultimatum de dix jours qu’il avait lancé fin juillet, qui exigeait de Moscou une cessation des combats en Ukraine. Après une rencontre de son émissaire avec Vladimir Poutine, le président américain a complètement changé de pied, alors qu’il critiquait de plus en plus directement son homologue russe, depuis quelques mois. En l’invitant à des discussions directes en Alaska le 15 août prochain, Donald Trump semble dérouler le tapis rouge à Vladimir Poutine, avec un retour à son plan de paix initial, presque uniquement favorable à Moscou – et sans même inviter le président ukrainien. 

Le président américain a seulement évoqué un « échange de territoires », dans l’accord qu’il s’apprête à soumettre au président russe, sans en préciser le détail. Lors d’une conférence de presse le 11 août, Trump a même égratigné à nouveau Volodymyr Zelensky, pour son refus de ces cessions de territoire, que le président ukrainien tient pour des annexions de facto.

Directeur de recherche à l’Iris, ancien ambassadeur de France à Moscou de 2009 à 2013, sous les présidences de Dmitri Medvedev et de Vladimir Poutine, Jean de Gliniasty est un fin connaisseur de la politique étrangère russe. Il décrypte pour TF1info les signaux envoyés par Moscou et Washington, à quelques jours de cette rencontre au sommet historique.

Avant même l’expiration de son propre ultimatum, resté sans effet, Donald Trump a annoncé une rencontre avec Vladimir Poutine en Alaska, donc sur le sol américain, qui aura lieu le 15 août. On en vient à se demander qui a vraiment lancé l’invitation ?

Jean de Gliniasty : le président russe a toujours demandé un sommet avec Trump, donc c’est plutôt une concession du président américain que d’en organiser un. La question est de savoir ce que Vladimir Poutine va apporter à la table de discussions. Un ultimatum, ça ne marche jamais avec les Russes, au contraire – d’ailleurs ça ne fonctionne jamais avec qui que ce soit, sauf avec un camp qui est acculé, ou a déjà perdu la guerre. 

Souvenons-nous qu’en avril dernier, les Européens avaient également lancé un ultimatum, enjoignant Moscou d’accepter le cessez-le-feu. Poutine n’a même pas répondu, mais des négociations avaient repris à Istanbul la semaine suivante. L’ultimatum de dix jours lancé par Trump fin juillet, exigeant la fin du conflit, il n’y croyait pas lui-même. Le président américain ne poursuit qu’un objectif, le seul qui vaille vraiment pour lui, c’est la normalisation des relations des États-Unis avec la Russie. 

L’Ukraine n’est pas sa préoccupation première, mais il ne veut pas perdre la face. Il s’était vexé de l’inertie russe face à ses tentatives de médiation, et c’est à ce moment qu’il a accusé Poutine de le mener en bateau, et qu’il a commencé à menacer de sanctions. Les sanctions en question sont d’ailleurs secondaires, et pourraient même faire les affaires des Russes – puisqu’elles visent la Chine et l’Inde –, en resserrant les rangs du Sud global contre les États-Unis.

Que peut-on attendre de ce sommet ?

Trump n’est pas idiot, il a parfaitement compris ces données, et il veut se débarrasser de cette guerre. Donc, il a envoyé son émissaire, Steve Witkoff, rencontrer Vladimir Poutine, à deux jours de l’expiration de son ultimatum. Et il a fait une nouvelle concession, avec l’organisation de ce sommet bilatéral, que Moscou a accepté. A priori, on peut en attendre que les Russes vont à nouveau faire un geste. J’ignore lequel, mais je crois qu’on est plus avancé qu’il n’y paraît. Les Russes, cette fois-ci, n’ont pas fait l’erreur de refuser à Trump ce qu’ils lui avaient refusé il y a quelques mois. Le 17 avril dernier, un plan avait été élaboré lors d’une rencontre dans un format inédit à Paris, avec le secrétaire d’État américain, l’émissaire de Trump, Steve Witkoff, ainsi que le bras droit de Volodymyr Zelensky, Andriy Yermak.

Les occidentaux avaient très mal accueilli ce plan proposé par Donald Trump et s’apprêtaient à faire des contre-propositions, mais Vladimir Poutine l’avait lui-même récusé quelques jours plus tard. Les propositions n’étaient pourtant pas défavorables à Moscou, puisqu’elles consacraient les gains territoriaux russes en Ukraine, y compris la Crimée annexée en 2014, tenaient l’Ukraine à l’écart de l’Otan, et levaient les sanctions contre la Russie. 

Pourquoi le camp russe se prête-t-il au jeu des négociations cette fois-ci ?

C’est à partir de ce refus inhabituellement frontal de Moscou, au mois d’avril, que Donald Trump a commencé à se braquer et à manifester publiquement son mécontentement à l’égard de Vladimir Poutine. C’est le point de départ de son changement de ton. Mais cette fois-ci, je ne suis pas certain que les Russes diront à nouveau « non » à un plan analogue. Il est difficile de deviner ce qui a vraiment été défini au cours du long entretien de Steve Witkoff avec Vladimir Poutine, car beaucoup de rumeurs et de contre-rumeurs sont en circulation. Mais la paix va se jouer autour des concessions territoriales, de la levée des sanctions, et de la neutralité par rapport à l’Otan. Le dernier point, ce sont les garanties de sécurité pour l’Ukraine, amputée d’une partie de son territoire, qui peuvent être apportés par des pays tiers, ou grâce à la conservation d’une armée puissante. 

Les Russes vont être plus habiles qu’ils ne l’ont été en avril dernier

Jean de Gliniasty

C’est sur ces derniers points que les négociations avaient achoppé à Istanbul, en mars 2022. Sur le terrain, à cette époque, les Ukrainiens avaient le vent en poupe, ce qui explique que les Russes aient accepté plusieurs concessions. Aujourd’hui, on retrouve les mêmes données, sauf que les Russes ont progressé sur le terrain entretemps, et exigent qu’on en tienne compte. Si on regarde la succession d’accords, chronologiquement, l’Ukraine perd la Crimée en 2014 avec ceux de Minsk, puis le Donbass avec ceux d’Istanbul, finalement avortés, et la perspective russe pour les accords suivants comprendrait la perte pour Kiev de deux autres régions, celles de Kherson et de Zaporijia. 

Les Russes vont être plus habiles qu’ils ne l’ont été en avril dernier. Ils devraient faire un geste, qui a dû être préparé lors de la mission de Witkoff à Moscou. Ils vont vraisemblablement faire semblant d’accepter le plan de Trump. Et cette fois-ci, le poids du refus sera sur les seules épaules ukrainiennes, puisque le plan est inacceptable pour eux en l’état. Dès lors, Zelensky et les Européens seront dans une position difficile.

Que sait-on du contenu du plan Trump ?

On ne cerne pas exactement ce que sont les « échanges de territoires » évoqués par Donald Trump lors de l’annonce du sommet en Alaska. Il s’agit peut-être de territoires secondaires, comme ceux de Kharkiv ou de Soumy, qui ne font pas partie des quatre oblasts que les Russes ont annexés, et ne vont certainement pas remettre en jeu. Évoque-t-il l’échange de ces quelques terrains contre les parties manquantes des territoires ukrainiens que les Russes ont annexés sans complètement les occuper ? Un accord qui, pour les Ukrainiens, serait bien sûr inacceptable. 

Trump et Poutine ont des agendas qui se recoupent. Le président américain est impatient de se débarrasser de la crise ukrainienne, et son homologue russe serait ravi qu’il s’en détourne. Ils sont également d’accord sur le fait que c’est le poids des armes qui va trancher. Plus l’armée russe sera forte et aura gagné du terrain, plus le camp ukrainien sera obligé d’accepter des offres, que pour l’instant, il rejette totalement.

Les Européens ont encore des leviers, mais insuffisants pour inverser le rapport de force

Jean De Gliniasty

Les Européens sont tenus à l’écart à ce stade. Peuvent-ils espérer peser sur d’éventuels accords ?

Les Européens sont entièrement sur la ligne ukrainienne et n’ont, de ce fait, pas de marge pour négocier. C’est d’ailleurs une erreur diplomatique majeure, pour espérer se poser en médiateur ou en facilitateur. On soutient Volodymyr Zelensky et seulement lui, et cela n’aide pas à s’imposer dans des négociations. L’Europe n’a que très peu de moyens de pression. Elle peut aider l’Ukraine, mais de moins en moins. Le financement que réclame Kiev est impensable pour des pays européens dont les économies sont à la peine. Quant aux décisions de Bruxelles, elles peuvent être bloquées par les quelques États qui s’alignent plutôt sur Moscou – comme la Hongrie ou la Slovaquie. Les Européens ont encore des leviers, mais insuffisants pour inverser le rapport de force sur le terrain, a fortiori avec le retrait américain qui se profile.

Un élément qui me frappe, c’est que Poutine semble plus ouvert, parce qu’il ne peut que constater que son armée a quand même un mal fou à progresser. Il y a certes un grignotage territorial des troupes russes, mais loin de la victoire écrasante imaginée au départ. 

La rencontre avec Donald Trump est accueillie très favorablement à Moscou. Pour Vladimir Poutine, ça ressemble à un cadeau ?

Le sommet en Alaska devrait bien être une victoire pour Poutine. Il va faire des concessions, réelles ou d’affichage, en acceptant formellement le plan de Trump – qui d’ailleurs lui est très favorable. Les Ukrainiens et les Européens se retrouveront alors dans une position difficile, parce qu’ils n’auront aucune possibilité d’infléchir le plan américain, que les Russes vont feindre d’accepter. Et c’est la situation sur le terrain qui décidera.

C’est une demande de Poutine depuis longtemps, que de voir Trump en tête-à-tête pour régler un certain nombre de problèmes. Ils ne vont pas parler que d’Ukraine, ils vont également s’entretenir sur l’Arctique, sur la Chine, sur la coopération énergétique, les métaux rares, etc. Ils ont quand même un agenda très chargé, qui d’ailleurs a conduit Trump à envisager ce sommet, dont sur le fond les Russes sont demandeurs, mais qu’aucune concession de leur part ne justifiait. Les Américains ont hésité, avant de donner l’impression au monde d’ériger le statut de la Russie actuelle au niveau de ce qu’était l’URSS il y a quarante ans. 


La rédaction de TF1info | Propos recueillis par Frédéric Senneville

Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Telegram WhatsApp Email

Articles Liés

Gianluigi Donnarumma écarté du groupe du PSG pour la Supercoupe d’Europe

Actualités août 12, 2025

VÉRIF’ – La Russie remet-elle vraiment en cause la vente de l’Alaska aux États-Unis en 1867 ?

Actualités août 12, 2025

cinq personnes sont mortes de famine ou de malnutrition ces dernières vingt-quatre heures, selon le ministère de la santé de l’enclave

Actualités août 12, 2025

Pharmacies fermées, grève à l’hôpital… Vague de contestation dans le secteur de la santé

Actualités août 12, 2025

Le Paris Saint-Germain officialise l’arrivée du défenseur ukrainien Illia Zabarnyi

Actualités août 12, 2025

Leur chair est « bleu fluo » : d’étranges sangliers préoccupent les autorités en Californie

Actualités août 12, 2025

Allemagne : Friedrich Merz contraint de se justifier auprès de ses troupes pour avoir suspendu les livraisons d’armes vers Israël

Actualités août 12, 2025

« 90% du ciel est devenu invisible » : pourquoi il est de plus en plus difficile d’observer les étoiles ?

Actualités août 12, 2025

Taylor Swift annonce la sortie de son douzième album, « The Life of a Showgirl »

Actualités août 12, 2025

Actualité à la Une

En Ukraine, l’armée russe opère une importante percée dans la région de Donetsk

août 12, 2025

Gianluigi Donnarumma écarté du groupe du PSG pour la Supercoupe d’Europe

août 12, 2025

VÉRIF’ – La Russie remet-elle vraiment en cause la vente de l’Alaska aux États-Unis en 1867 ?

août 12, 2025

Choix de l'éditeur

En Espagne, un homme meurt dans un feu de forêt près de Madrid

août 12, 2025

Au Festival de Locarno, le cinéma ose des récits sulfureux, sur le terrain intime ou politique

août 12, 2025

Montfermeil : quatre policiers mis en examen dans l’enquête sur la mort d’un homme lors d’une interpellation

août 12, 2025

Avant la rencontre Trump-Poutine, les Européens rappellent leur opposition à des modifications des frontières « par la force »

août 12, 2025

cinq personnes sont mortes de famine ou de malnutrition ces dernières vingt-quatre heures, selon le ministère de la santé de l’enclave

août 12, 2025
Facebook X (Twitter) Pinterest TikTok Instagram
2025 © Le Méridien. Tous droits réservés.
  • Politique de Confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Contacter

Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

Sign In or Register

Welcome Back!

Login to your account below.

Lost password?