Au moins 68 personnes sont toujours portées disparues après la crue meurtrière qui a balayé le 5 août une localité dans l’Himalaya indien, ont annoncé mardi 12 août les autorités locales. Ces dernières recensent désormais 68 personnes disparues, dont 44 Indiens et 22 Népalais. Neuf soldats figurent sur la liste.
Les responsables des secours ont fait savoir mardi qu’ils recherchaient des corps dans les décombres de la ville touristique de Dharali, dans l’Etat indien d’Uttarakhand, dans le nord du pays. Gambhir Singh Chauhan, de la force nationale d’intervention en cas de catastrophe, a déclaré que des chiens renifleurs avaient identifié plusieurs sites indiquant la présence d’un corps. « Lorsque les fouilles ont commencé, de l’eau a jailli du sol », a-t-il précisé.
Désastres imprévisibles
Les autorités avaient déclaré peu après le désastre que la crue avait été causée par une intense averse de pluie. Mais des experts évaluant les dégâts estiment que l’averse n’était que le déclencheur final, qui est venu s’ajouter à des jours de pluies soutenues et prolongées qui avaient déjà détrempé et ramolli le sol.
Les glaciers de l’Himalaya, qui fournissent une eau essentielle à près de 2 milliards de personnes, fondent plus vite que jamais à cause du réchauffement climatique, exposant les populations à des désastres imprévisibles et coûteux, préviennent les scientifiques. Le ramollissement du pergélisol (ou permafrost, partie du sol gelée en permanence pendant au moins deux années consécutives) augmente les risques de glissements de terrain.
Pour P. K. Joshi, expert des dangers de l’Himalaya à l’université Jawaharlal-Nehru de New Delhi, il semble que la crue ait été causée par l’effondrement d’un amas de débris de roche, appelé moraine, qui retenait un lac d’eau de fonte d’un glacier.