A l’heure où le gouvernement a déclaré la guerre au narcotrafic et entend responsabiliser les consommateurs de drogues, l’affaire fait mauvais effet. Un haut fonctionnaire, Laurent Vallet, président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), a été interpellé à Paris, le 29 juillet, après s’être fait livrer de la cocaïne à son domicile, a rapporté au Monde le parquet de Paris, mardi 12 août, confirmant une information de Valeurs actuelles.
Survenu dans la torpeur de l’été, l’incident serait sans doute passé sous les radars si l’hebdomadaire ne l’avait révélé. Quelques heures plus tard, la sanction politique est tombée. Expliquant avoir pris connaissance « par la presse » de la mise en cause du président de l’INA « dans une affaire d’achat de stupéfiants », la ministre de la culture, Rachida Dati, a annoncé sur X sa décision de le « suspendre immédiatement » de ses fonctions « pour la sérénité de l’institution » et « en attendant de plus amples informations ».
Selon une source policière de l’Agence France-Presse (AFP), l’affaire a débuté par la filature d’un mineur de 17 ans par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC). Après avoir suivi le jeune homme dans la cour intérieure d’un bâtiment, ils l’avaient interpellé à sa sortie et avaient découvert sur lui la somme de 600 euros. Il leur avait affirmé être allé voir un « ami », qui s’est révélé être Laurent Vallet. Ce dernier a reconnu devant les policiers avoir acheté de la cocaïne pour un montant de 600 euros et a remis la drogue aux policiers.
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