De violentes coulées de boue provoquées par des pluies torrentielles qui se sont abattues, jeudi 14 août, sur un village himalayen du Cachemire sous administration indienne ont fait 34 morts, a annoncé un haut responsable local à l’Agence France-Presse (AFP).
« Nous avons retrouvé 34 corps et secouru 35 blessés », a déclaré le commissaire du district de Kishtwar, Pankaj Koumar Charma. « Il est possible que d’autres corps soient retrouvés », a-t-il déclaré à l’AFP. Souchil Koumar, un habitant du village voisin d’Atholi, a déclaré avoir « vu au moins 15 corps transportés à l’hôpital local ».
Les équipes de secours risquent d’avoir des difficultés à atteindre la zone. Les routes ont déjà été endommagées par plusieurs jours de violentes tempêtes. La zone se trouve à plus de 200 kilomètres par la route de la principale ville de la région, Srinagar. « Toute l’aide nécessaire sera apportée aux personnes dans le besoin », a déclaré le premier ministre indien, Narendra Modi.
Deuxième catastrophe majeure
Il s’agit de la deuxième catastrophe majeure causée par des inondations meurtrières en Inde en août. Le 5 août, des inondations ont balayé la ville himalayenne de Dharali, dans l’Etat indien de l’Uttarakhand, et l’ont recouverte de boue. Le bilan de cette catastrophe s’élève probablement à plus de 70 morts, mais il n’a pas encore été confirmé.
Les inondations et les glissements de terrain sont fréquents pendant la saison de la mousson, de juin à septembre, mais des experts affirment que le changement climatique, associé à un développement mal planifié, augmente leur fréquence et leur gravité.
L’Organisation météorologique mondiale des Nations unies a déclaré l’année dernière que les inondations et les sécheresses de plus en plus intenses étaient un « signal d’alarme » de ce qui nous attend, car le changement climatique rend le cycle de l’eau sur la planète de plus en plus imprévisible.