- Ces documents sensibles ont été retrouvés dans l’imprimante d’un hôtel d’Anchorage, où s’est tenu la rencontre entre Trump et Poutine.
- Les huit pages comprennent des informations comme les horaires, les lieux précis des réunions ou encore des numéros de téléphone.
- Et montrent que la rencontre ne s’est pas tout à fait passée comme prévu.
Un oubli plus qu’embarrassant. Des documents confidentiels sur le déroulement de la rencontre au sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine (nouvelle fenêtre) en Alaska ont été découverts dans l’imprimante d’un hôtel d’Anchorage, rapporte le média américain NPR (nouvelle fenêtre). Les huit pages, qui fournissent des informations potentiellement sensibles, comme les horaires et les lieux précis des réunions ou encore des numéros de téléphone, ont été découverts vendredi matin dans le centre de conférence de l’hôtel Captain Cook, situé à proximité de la base aérienne d’Elmendorf-Richardson, où s’est déroulée la rencontre entre les dirigeants américains et russes.
Un programme légèrement différent
La première page fournit des détails sur le déroulement des réunions, avec le nom des salles de la base où elles devaient se tenir. On y apprend que Donald Trump devait offrir une « statue de bureau de l’aigle à tête blanche américain »
au président Vladimir Poutine. Les pages 2 à 5 comportent les noms et numéros de téléphone de 13 dirigeants américains et russes, ainsi que la prononciation phonétique des membres la délégation russe – dont « M. le Président POO-tihn »
. Les pages 6 et 7 décrivaient le déroulement du déjeuner avec le « plan de table des négociations ».
Un menu inclus dans les documents indiquait que le déjeuner – qui aurait été annulé – été organisé « en l’honneur de Son Excellence Vladimir Poutine ».
Car ce que montre ce programme oublié, c’est aussi que la rencontre entre Trump et Poutine ne s’est pas tout à fait déroulée comme prévu. Selon le protocole inscrit dans les documents, la conférence de presse devait ainsi durer une heure au lieu de la petite dizaine de minutes durant lesquelles elle s’est déroulé.
La porte-parole adjointe de la Maison-Blanche, Anna Kelly, a qualifié ces documents de « menu de déjeuner de plusieurs pages »
et a soutenu que laisser ces informations sur une imprimante publique ne constituait pas une faille de sécurité. Ce n’est pas première fois que des documents confidentiels font l’objet d’une fuite. En mars dernier, des responsables de la sécurité nationale américaine avaient accidentellement inclus un journaliste du magazine The Atlantic
dans un groupe de discussion concernant des frappes militaires imminentes au Yémen, dans l’une des failles de sécurité les plus importantes de l’histoire militaire américaine récente.