- Après leur passage mouvementé à Rock en Seine ce week-end en France, les rappeurs nord-irlandais ont annoncé qu’ils ne pourraient pas assurer leurs 15 concerts prévus en octobre aux États-Unis.
- Le trio invoque « la proximité de leur prochaine audience à Londres », où l’un d’eux est poursuivi en justice pour soutien au Hezbollah.
- « Mais une fois que nous aurons gagné notre procès, ce qui sera le cas, nous promettons d’entamer une tournée encore plus importante pour tous nos fans », écrit le groupe sur ses réseaux sociaux.
Chacun de leurs concerts affichaient complet. Les rappeurs de Kneecap, dont la présence au festival Rock en Seine a fait polémique ce week-end, ont pourtant pris la décision de ne pas se produire aux États-Unis à l’automne. « En raison de la proximité de notre prochaine audience à Londres avec la première date de la tournée, et alors que le gouvernement britannique poursuit sa chasse aux sorcières, nous sommes contraints d’annuler les 15 dates de notre tournée américaine prévue en octobre »
, a indiqué le groupe nord-irlandais sur X.
Ils ont interpellé le gouvernement français à Rock en Seine
L’un des trois membres du groupe, Liam O’Hanna dit Mo Chara, est poursuivi pour « infraction terroriste »
après avoir brandi un drapeau du Hezbollah lors d’un concert à Londres en novembre 2024. Soutenu par des centaines de partisans, le benjamin a comparu la semaine dernière dans la capitale britannique puis est reparti libre. La décision sera rendue le 26 septembre. Le trio dément tout soutien au mouvement libanais, placé sur la liste des organisations terroristes au Royaume-Uni, ainsi qu’au Hamas.
A short message to all Kneecap US fans who have tickets for dates in October 👇 pic.twitter.com/gPC5033pIj — KNEECAP (@KNEECAPCEOL) August 25, 2025
« Mais une fois que nous aurons gagné notre procès, ce qui sera le cas, nous promettons d’entamer une tournée encore plus importante pour tous nos fans
« , ajoute le communiqué publié sur les réseaux sociaux. Devenu un porte-voix de la cause palestinienne outre-Manche, Kneecap conclut son texte des mots « Free Palestine ! »
, qu’il martèle à chaque concert. C’était le cas encore lors de celui donné au domaine de Saint-Cloud, aux portes de Paris, ce dimanche devant quelque 15.000 spectateurs.
Les Nord-Irlandais, qui défendent aussi une réunification de l’Irlande, ont fait s’afficher des messages politiques sur l’écran géant. « Plus de 90.000 personnes ont été assassinées par Israël en 22 mois »
, « Le gouvernement français est complice : il vend et facilite le commerce d’armes à l’armée israélienne »
, pouvait-on lire. Avant même leur prestation, la ville de Saint-Cloud a retiré sa subvention de 40.000 euros au festival, une première. La région Ile-de-France a également annulé ses aides pour l’édition 2025.
Kneecap avait accusé Israël de « génocide contre le peuple palestinien »
lors du festival américain de Coachella en avril, puis avait qualifié l’État hébreu de « criminel de guerre »
à Glastonbury en Angleterre en juin. Leurs démêlés judiciaires les ont privés de plusieurs concerts en Europe, comme au Sziget de Budapest, car le gouvernement d’Orban, proche d’Israël, leur a interdit d’entrer sur le territoire. Mais pas de quoi décontenancer le trio qui vient aussi d’annoncer quatre nouveaux concerts à Paris en septembre et en novembre.