Au Botswana, les hôpitaux se sont retrouvés à court de médicaments en raison de problèmes de financement public et de la réduction de l’aide américaine. L’état d’urgence sanitaire a été déclaré le 25 août.
Le président, Duma Boko, a reconnu lundi que la chaîne d’approvisionnement en médicaments du pays était défaillante et a annoncé un financement d’urgence de plus de 18 millions de dollars (15,5 millions d’euros) pour réapprovisionner cliniques et hôpitaux. L’armée va superviser la distribution des médicaments.
Bien que misant sur l’exploitation minière pour alimenter son économie, ce pays d’Afrique australe est confronté à des difficultés, laissant la plupart de ses 2,5 millions d’habitants aux prises avec le chômage et des taux de pauvreté élevés.
Hypertension, cancer, diabète
Au début du mois, le ministère de la santé a fait état de pénuries de médicaments pour l’hypertension, le cancer, le diabète, la tuberculose, l’asthme, la santé mentale et sexuelle, et a déclaré que les opérations chirurgicales non urgentes seraient reportées.
Les coupes drastiques dans l’aide américaine sous la présidence de Donald Trump ont aggravé la situation. Avant, les Etats-Unis finançaient un tiers de la lutte contre le VIH au Botswana, selon l’Onusida, et fournissaient 12 millions de dollars (10,3 millions d’euros) par l’intermédiaire du Fonds mondial pour lutter contre le paludisme et la tuberculose. L’agence des Nations unies pour l’enfance a déclaré qu’une « action urgente » était nécessaire pour faire face à l’aggravation de la crise sanitaire dans le pays.