Deux mondes parallèles coexistent aux Etats-Unis : la réalité et le récit qu’en fait la Maison Blanche. Selon Donald Trump et ses conseillers, le déploiement de la garde nationale à Washington depuis le 12 août, contre l’avis de la municipalité, aurait permis de sauver une capitale livrée au chaos et à la criminalité. Cette dernière existe bien dans certains quartiers, mais les actes violents ont largement décliné depuis le début des années 1990.
Pourtant, à écouter, lundi 25 août, Stephen Miller, l’idéologue de l’administration dont il est le chef adjoint, la présence de 2 200 militaires de la garde nationale, dont une partie a été autorisée à porter des armes, a permis la libération des habitants de la capitale fédérale. « Pour la première fois de leur vie, ils peuvent utiliser les parcs, ils peuvent marcher dans les rues, a-t-il dit, aux côtés de Donald Trump. [Ils] peuvent marcher librement la nuit sans avoir à se soucier d’être braqués, agressés ou victimes de car-jacking [vol de véhicule à main armée]. Ils portent à nouveau des montres. Ils portent à nouveau des bijoux. Ils portent à nouveau des sacs à main. »
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