- Invité ce lundi au 20H de TF1, Bruno Retailleau a dénoncé l’organisation d’une rave-party dans les Corbières, touchés par un incendie dévastateur en août dernier.
- S’inspirant du modèle italien, le ministre de l’Intérieur a assuré que l’organisation de rave-parties devait devenir « un délit et non pas seulement une contravention ».
Invité ce lundi 1ᵉʳ septembre au 20H de TF1, le ministre de l’Intérieur a réagi à l’organisation d’une rave-party dans les Corbières, en proie à un grand incendie d’août dans l’Aude, qui a parcouru 16.000 hectares début août, tuant une personne et détruisant 36 habitations. « C’est totalement indécent : une femme qui est morte »
, a-t-il fustigé. « C’est un territoire qui est meurtri. On ne devrait pas faire la fête »
, a ajouté le ministre.
Un délit sur le modèle de l’Italie
Ainsi, Bruno Retailleau a assuré qu’il allait proposer « sous forme de projets de loi »
que l’organisation de rave-parties devienne « un délit et non pas seulement une contravention »
: « L’Italie, il y a trois ans, a adopté une législation très dure où ils ont criminalisé l’organisation de ces manifestations. Elles sont interdites. Il va falloir faire la même chose en France »
, a expliqué le ministre de l’Intérieur.
Il faut faire en sorte « que ce soit un délit et non pas seulement une contravention, avec un risque de prison »,
a-t-il poursuivi. « En Italie, ça va jusqu’à six ans de prison et plusieurs dizaines de milliers d’euros d’amendes… On verbalise d’abord les organisateurs et puis, ensuite, la participation à hauteur, par exemple, de 750 euros »
, a-t-il dit, dénonçant « un supermarché de la drogue à ciel ouvert »
.
Le ministre de l’Intérieur a également assuré avoir bloqué « des dizaines et des dizaines de rave-parties »
depuis le printemps, expliquant donner l’ordre systématique aux gendarmes « de verrouiller, d’encercler pour mettre des contraventions »
.
Dans les Corbières, après avoir atteint un pic de 2.500 participants selon la préfecture de l’Aude, 1.500 fêtards restaient présents lundi sur le campement improvisé, formé par des dizaines de camions immatriculés en France, en Espagne, en Italie.