Dans le dernier message qu’elle a posté sur un groupe Facebook dédié aux directeurs d’école et réunissant plus de 11 000 membres, elle écrivait, jeudi 28 août : « La journée de lundi, je vous l’assure, sera bien plus difficile pour moi chez moi que pour vous dans vos écoles. » Caroline Grandjean-Paccoud, directrice d’école dans le Cantal, s’est suicidée quatre jours plus tard, lundi, jour de la rentrée scolaire, selon une information révélée par Le Parisien. En 2024, l’enseignante de 42 ans, mariée à une femme, avait été victime des mois durant d’injures et de menaces homophobes taguées sur les murs de sa petite école du village de Moussages.
Après la découverte de son corps en contrebas d’une falaise à Anglards-de-Salers, où elle résidait, une enquête aux fins de « recherche des causes de la mort » a été ouverte par le parquet d’Aurillac, fait savoir ce dernier au Monde. Elle permettra de « procéder à des auditions et de recueillir des éléments ». « Ce drame fait l’effet d’une bombe pour tous les directeurs d’école, nous sommes tous dévastés », témoigne Thierry Pajot, secrétaire général du Syndicat des directrices et directeurs d’école (S2DE), qui accompagnait la professeure.
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