Baisse tendancielle de la consommation d’alcool, droits de douane qui plombent les exportations, récurrence des catastrophes climatiques… Les viticulteurs gersois s’alarment de la « crise viticole sans précédent » que traverse le vignoble du département, qu’elle affecte les vins d’appellation côtes-de-gascogne (13 000 hectares, 80 millions de bouteilles vendues par an), ou l’armagnac (5 000 hectares, un peu plus de 3 millions de flacons).
« Le gel en 2021, la grêle et la sécheresse en 2022, le mildiou en 2023, la pluie et le froid en 2024 ont entraîné des petites récoltes et jusqu’à 50 % de baisse de volume à l’export, il faudra des années pour les rattraper », déplore Alain Desprats, directeur général du Syndicat des vins côtes-de-gascogne, qui pilote l’indication géographique protégée côtes-de-gascogne, à 85 % en blancs.
Côté armagnac le recul est massif aussi. L’eau-de-vie, icône historique du vignoble, est fortement touchée par les crises commerciales et géopolitiques liées à ses principaux marchés d’exportation : Etats-Unis, Chine, Russie. Son chiffre d’affaires est passé de 56 millions d’euros en 2023 à 44 millions en 2024, soit un reflux de plus de 20 %.
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