ARTE.TV – À LA DEMANDE – DOCUMENTAIRE
Ce n’est pas un sujet de femmes, pas même un sujet de couple. C’est un sujet de société. L’endométriose, terme inconnu du grand public et des premières concernées il y a encore dix ans, s’est imposée dans les médias et les cabinets de nos médecins, longtemps ignorants de cette maladie qui touche pourtant une femme menstruée sur dix dans le monde. En France, elle ne figure au programme des études de médecine que depuis 2020.
L’endométriose se caractérise par le développement de tissus semblables à la muqueuse utérine (endomètre) en dehors de l’utérus : sur les ovaires, la vessie, le rectum, les intestins, les reins et même jusqu’aux poumons. La période des règles enflamme ces tissus, causant des douleurs d’une violence variable, qui peuvent entraîner une incapacité de travail.
Mais avant d’en arriver à cette situation extrême, l’endométriose mine la vie des femmes, les épuisant jusqu’à la ménopause, et parfois au-delà : douleurs menstruelles invalidantes, vie sexuelle bouleversée, fertilité compromise et situation professionnelle fragilisée. C’est l’ensemble de la vie sociale d’un pays et son économie qui sont impactés par cette maladie chronique tout juste libérée du tabou touchant à la santé féminine. Le long combat des associations de malades et les réseaux sociaux ont permis de mettre enfin un coup de projecteur et des moyens, quoique encore insuffisants, pour accélérer les efforts de recherche et de dépistage. Un plan national de lutte a été décrété en 2022 en France. En une poignée d’années, des avancées prometteuses se sont fait jour.
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