- Au total, 12 dauphins vivent toujours au parc de Marineland d’Antibes, qui a fermé ses portes en début d’année.
- Ce vendredi 5 septembre, le ministère de la Transition écologique a évoqué un projet de « centre d’accueil et de protection » au ZooParc de Beauval.
- Le directeur du parc prévient cependant que le projet n’aboutira pas avant au moins deux ans.
Marineland : le sort des orques et dauphins au cœur des débats
Marineland : le sort des orques et dauphins au cœur des débats
Une solution se dessine-t-elle pour les 12 dauphins de Marineland ? Huit mois après la fermeture de l’ancien parc aquatique d’Antibes (Alpes-Maritimes), le ministère de la Transition écologique a acté « l’urgence de trouver des solutions d’accueil »
pour les cétacés, ainsi que pour ceux « d’autres établissements similaires en Europe »
, dans un communiqué diffusé ce vendredi 5 septembre. À l’issue d’une réunion de travail avec plusieurs associations et ONG, la ministre Agnès Pannier-Runacher évoque « la création d’un centre d’accueil
et de protection pour dauphin »
au ZooParc de Beauval.
« Ce centre aurait pour vocation d’accueillir des dauphins issus de delphinariums européens dans un contexte d’annonces de fermetures qui se multiplient »
, développe le communiqué, « tandis que le travail d’études et d’expérimentations autour de sanctuaires en mer se poursuivra ».
Un centre « pionnier »
Le gouvernement avait refusé l’an dernier le départ des cétacés de Marineland vers un parc au Japon. Le transfert réclamé depuis par Marineland vers des parcs en Espagne est bloqué par les autorités locales. À moyen terme, aucun projet de sanctuaire en semi-liberté n’est opérationnel. Au total, une soixantaine de dauphins issus de parcs européens sont susceptibles d’avoir besoin d’un lieu d’accueil.
Beauval pourrait accueillir une vingtaine d’animaux dans plusieurs lagons, dans un centre « pionnier »
axé sur le « bien-être des dauphins »
, avance le communiqué.
« Une échéance de minimum 2 ans »
Cependant, le projet n’est pas pour demain. Contacté par l’AFP, le directeur général du ZooParc de Beauval, Rodolphe Delord, estime que « c’est à une échéance de minimum deux ans. Il faut une bonne année de travaux à peu près, mais c’est encore avec des grands points d’interrogation. »
De plus, le financement du projet n’a pas encore été établi. Le directeur du zoo de Beauval estime le coût du projet « entre 20 et 25 millions ». « Je ne peux pas aujourd’hui financer l’intégralité du sanctuaire, j’en financerai une partie certainement »,
a-t-il ajouté, appelant le gouvernement « à prendre ses responsabilités ».
D’autre part, ce projet de centre ne permettra pas d’accueillir Wikie (24 ans) et son fils Keijo (12 ans), les deux orques du parc de Marineland.