Trois blocs multicolores au cœur de Munich (Bavière, Allemagne) et, à l’intérieur, la nouvelle version de la voiture la plus vendue en Europe au premier semestre, la Clio de Renault. Le constructeur français a fait le choix du grand public allemand, en présentant son modèle best-seller à l’Internationale Automobil-Ausstellung, le salon international de l’automobile, qui se tient une année sur deux en alternance avec le Mondial de l’auto de Paris.
Son patron, François Provost, a fait un passage rapide et discret, réservant ses propos aux analystes financiers qu’il a voulu rassurer après le départ brutal de Luca de Meo de la direction générale, mi-juillet, un mois de juin décevant sur les ventes et un petit avertissement sur résultat. Pas si simple lorsqu’on est convaincu, comme il l’a confié à quelques journalistes, qu’« aujourd’hui [leurs] compétiteurs chinois sont les meilleurs ».
La nouvelle Clio est une réponse à cette menace. Elle n’est pas électrique, se déclinera plutôt en version hybride, essence ou GPL (atteignant alors 1 450 kilomètres d’autonomie). Ce qui fait face à la nouvelle vague d’exportations chinoises vers l’Europe : pour contourner la surtaxe douanière sur les modèles 100 % électriques, mise en place à l’automne 2024, les constructeurs asiatiques avancent désormais avec des véhicules à motorisation hybride (électrique et thermique à la fois, parfois rechargeable). En janvier 2024, au salon de l’automobile de Genève, SAIC présentait, sous la marque MG, une petite voiture ressemblant très fort à une Clio avec moteur hybride, grand écran et toutes les options en série, pour un prix beaucoup plus serré.
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