- Pas de pays à l’arrêt, mais la France connaît un 10 septembre sous tension mercredi avec des centaines de blocages ou de tentatives.
- Des actions contrées par les forces de l’ordre, et des dizaines de milliers de manifestants défilant contre l’austérité budgétaire et les inégalités.
- La particularité de cette journée du 10 septembre, c’est que les organisateurs de la mobilisation appellent aussi à toucher l’économie du pays.
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« Bloquons tout » : une journée noire le 10 septembre ?
Lycées, routes… Des centaines de blocages ou de tentatives, rapidement contrés par des forces de l’ordre en nombre, ont essaimé mercredi en France, mais le mouvement « Bloquons tout » peine à mettre le pays à l’arrêt pour exiger une autre politique. La particularité de cette journée du 10 septembre, c’est que les organisateurs de la mobilisation appellent aussi à toucher l’économie avec, pour objectif, de paralyser les secteurs clés de l’économie française.
Exemple à l’entrée de cette zone commerciale de Chambéry, filmée dans le sujet de TF1 ci-dessus : les voitures doivent faire demi-tour, comme on peut le voir dans la vidéo en tête de cet article. Munis de caddies, de poubelles et de palettes, 150 personnes ont bloqué l’accès à un hypermarché.
L’objectif est de paralyser des secteurs clés de l’économie française : « C’est la consommation, le symbole du profit et de l’exploitation à la fois des filières alimentaires, des gens qui ont besoin de manger tous les jours », estime une manifestante sollicitée dans le sujet. Face au blocage du parking, la direction du centre commercial a décidé de ne pas ouvrir de la matinée.
« Se serrer la ceinture, qui doit le faire ? »
Un boycott dans la grande distribution, certes, mais pas seulement : dans le secteur du e-commerce aussi. Dans le nord de la France, à Lauwin-Planque, la file de camions s’allonge à l’entrée de ce dépôt logistique du géant américain Amazon. Des livraisons retardées jusqu’en milieu de matinée pour exprimer un sentiment d’injustice.
L’un d’eux, filmé par TF1, s’exclame : « Mon employeur, il a 200 milliards de fortune personnelle. Nous, on gagne 1500 balles par mois. On a des primes de 900 euros. Au bout d’un moment, se serrer la ceinture, qui doit le faire ? »
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Même ressenti chez ce commerçant de Hourtin, en Gironde. Lui aussi manifeste ce mercredi 10 septembre, à sa manière : personne ne peut payer par carte bancaire dans sa boucherie. « J’ai l’impression que les gens vont jouer le jeu. Tout le monde en a marre. Aujourd’hui, on bloque la carte bleue. »
À la caisse, les clients se montrent compréhensifs : « C’est un petit moyen de manifester, d’être mécontent ». « Ça n’embête que les banques. Ça va embêter que les banques. »
À quelques rues d’ici, d’autres commerces comme cette épicerie garderont, eux, le rideau fermé toute la journée.